Les voitures de demain… aujourd’hui
Cela dit, si concevoir la voiture du futur est certainement un défi risqué, il a pourtant été relevé à maintes reprises par plusieurs constructeurs automobiles. Parmi eux, certains se sont même amusés à faire jouer leur prototype futuriste dans les plus grands films de science-fiction. On pense notamment à Audi dans «I, Robot», à Lexus dans «Minority Report», ou encore à BMW dans un certain «Retour vers le futur II»…
Tourné vers l’avenir
Si la BMW Vision Next 100 dévoilée il y a quelques semaines n’est donc pas la première BMW à arborer des lignes futuristes, elle est le premier prototype à être aussi abouti. Et le munichois n’a pas souhaité s’arrêter en si bon chemin puisqu’il vient de présenter deux nouvelles interprétations du véhicule type du futur: une petite citadine logiquement siglée Mini et une grosse limousine forcément badgée Rolls-Royce. Pourtant toutes deux munies d’un passé chargé d’histoire, les deux marques n’ont pas souhaité se tourner vers le passé pour fêter les 100 ans de BMW comme l’explique Torsten Müller-Ötvös, le CEO de Rolls-Royce: «Avec la Rolls-Royce Vision Next 100 nous étions conscients de ne pas revenir sur le passé. Nous voulions être aussi novateurs que possible et en même temps transcender l’histoire du design de la marque.»
Car-cinéma
«Transcender» est un moindre mot utilisé pour décrire le design de la Rolls du futur. L’adoption d’une motorisation électrique doublée d’une capacité à évoluer sans chauffeur (un comble pour une Rolls!) a permis aux ingénieurs du groupe BMW de repenser complètement l’architecture du véhicule. Ainsi, à l’extérieur, la carrosserie fait la part belle au coefficient aérodynamique. La limousine du futur, avec ses roues avant carénées et son corps central, fait directement allusion à l’univers nautique et plus spécifiquement à la coque d’un trimaran, le bateau à trois coques (2 flotteurs situés de part et d’autre d’une coque centrale plus volumineuse). L’habitacle, quant à lui, accueille un divan en guise de rangée de sièges. Dessiné en forme de rotonde et paré d’un tissu de soie particulièrement doux, ce dernier peut accueillir très confortablement deux personnes. Face à lui, un gigantesque écran a pris la place des sièges avant, du volant et du tableau de bord. Logique puisque, selon BMW, les propriétaires de Rolls-Royce du 22e siècle se dispenseront de chauffeur pour les véhiculer. Cela dit, la Vision Next 100 est imaginée sur une plateforme conçue en matériaux composites. Un style de fabrication qui devrait permettre aux ingénieurs et autres designers Rolls d’exaucer tous les caprices de leurs richissimes clients, notamment celui de proposer une personnalisation presque infinie du modèle. A ce titre, la Vision Next 100 ne serait donc qu’une proposition de design parmi – tant – d’autres.
Clin d’œil aux véhicules actuels
Si elle se veut résolument tournée vers l’avenir, la Rolls-Royce Vision Next 100 est bourrée de références aux véhicules actuels de la gamme Rolls. Ainsi, les portières antagonistes sont munies d’une encoche pouvant accueillir les parapluies. La calandre est toujours surplombée de la célèbre mascotte Spirit of Ecstasy, tandis que la signature lumineuse rappelle celle qui orne les modèles actuels de la gamme anglaise.
Mini aussi
Appartenant également au groupe BMW, Mini a également eu droit à son interprétation futuriste. La petite, en affichant des mensurations proches de celles du modèle original, se veut plus que jamais citadine. Bonne nouvelle puisque le constructeur assure que les sensations de conduite typiques à Mini (karting) sont plus que jamais d’actualité grâce à un nombre réduit de commandes et d’écrans, une partie avant vitrée qui dégage une vue généreuse sur la route ainsi qu’un système de projection de la trajectoire idéale. De plus, l’auto que Mini décrit comme personnalisable à souhait permet à son conducteur de passer quand il le souhaite en conduite autonome.