BUEMI TRAVAILLE POUR 2017

Le Vaudois a repris le volant d’une Red Bull en vrai pour tester les futurs nouveaux pneus larges de la saison prochaine.

Sebastien Buemi au volant d'une Red Bull-Renault RB11 modifiée pour simuler les appuis aérodynamiques du nouveau règlement F1 pour 2017 et tester au plus près de la réalité les nouveaux futurs pneus larges qui équiperont les F1 a partir de 2017, ici mercredi 3 et jeudi 4 aout 2016 sur le circuit du Mugello.

Voici quelques semaines, Christian Horner – le patron de l’équipe Red Bull – avait créé une certaine surprise dans le paddock en couvrant d’éloges son pilote d’essais et de réserve Sébastien Buemi, révélant même au passage qu’il avait proposé sa candidature à Renault, à la recherche d’un pilote complet (lisez: expérimenté et rapide) pour accélérer son escalade vers le retour au sommet de la catégorie. Au-delà du fait que Buemi aurait probablement apprécié pareille générosité de la part de Horner fin 2011 lorsqu’il avait été débarqué de chez Toro Rosso pour faire place à d’autres espoirs du Junior Team (dont Daniel Ricciardo), on peut s’interroger sur la sincérité du propos.

En aveugle

Dans la foulée, c’est pourtant à Buemi que Horner a fait appel, la semaine dernière, pour mener à bien les deux premiers jours d’essais des nouveaux pneus larges (+6 cm à l’avant, +8 à l’arrière) appelés à transformer radicalement les monoplaces de F1 dans le cadre du futur règlement 2017. Au volant d’une RB11 de l’an dernier – comme cconvenu avec Pirelli et les autres équipes de F1 –, Buemi s’est retrouvé sur le circuit du Mugello pour tester «en aveugle» les premiers prototypes de gommes et de construction, c’est-à-dire sans rien savoir du type de pneus montés sur sa monoplace, ceci afin de ne pas infl uencer le ressenti et les commentaires du pilote. Les ingénieurs de Pirelli sont les seuls à savoir exactement quels pneus – et dans quelles configurations – étaient mis à l’examen.

Esteban Gutierrez au volant d'une Ferrari SF15-T modifiee pour simuler les appuis aerodynamiques du nouveau reglement F1 pour 2017 et tester au plus pres de la realite les nouveaux futurs pneus larges qui equiperont les F1 a partir de 2017, ici sur la piste inondee artificiellement de Fiorano le mardi 2 aout 2016.
Esteban Gutierrez au volant d’une Ferrari SF15-T modifiée pour simuler les appuis aérodynamiques du nouveau règlement F1 pour 2017 et tester au plus pres de la réalité les nouveaux futurs pneus larges qui équiperont les F1 a partir de 2017, ici sur la piste inondée artificiellement de Fiorano le mardi 2 aout 2016.

De la réalité au virtuel

En deux jours, Buemi a ainsi parcouru 174 tours, soit la bagatelle de 912 km – l’équivalent de trois GP – sur le très sélectif tracé toscan. Peu d’informations ont filtré de ces tests, volontairement discrets, bien que toutes les informations recueillies seront obligatoirement transmises à toutes les écuries. Pour des raisons évidentes de coûts, seules les équipes Ferrari, Mercedes et Red Bull ont répondu à l’appel d’offres de Pirelli, qui demandait aussi à ce que l’on mette à disposition des monoplaces modifiées pour simuler au plus près les niveaux d’appuis aérodynamiques qui seront ceux de 2017. Ainsi, la RB11 de Buemi était semble-t-il greffée d’un nouveau fond plat. Pirelli avait aussi demandé à ce que les pilotes titulaires soient utilisés, parce que considérés comme ayant les meilleures références par rapport aux pneus actuels. Il est intéressant de noter que Red Bull n’a pas jugé utile de faire appel à Ricciardo ou Verstappen. Vraisemblablement, il était tout aussi important que Buemi puisse ressentir, volant en main, l’effet des nouveaux pneus sur une monoplace dont il est appelé à poursuivre le développement en virtuel dans le super-simulateur de Milton Keynes.

«Pluie» à Fiorano

Deux jours avant Buemi et Red Bull au Mugello, c’est Ferrari qui avait ouvert les feux de ces essais de pneus 2017, avec Sebastian Vettel d’abord (120 tours, soit 359 km le lundi 1er août) puis le pilote Haas-Ferrari Esteban Gutiérrez (165 tours ou 494 km le lendemain) sur le circuit de Fiorano, artificiellement inondé pour mettre à l’épreuve essentiellement les pneus pluie ou intermédiaires. L’élargissement de la bande de roulement, donc de l’empreinte au sol, suppose une meilleure évacuation de l’eau pour contrecarrer les risques d’aquaplaning.

La monoplace utilisée était une SF15-T de 2015 dotée de plus gros ailerons pour simuler les valeurs théoriques d’appuis (+25 %) attendus l’an prochain.Ces essais Pirelli reprendront début septembre, au lendemain du GP d’Italie, avec Ferrari encore les 6 et 7 sur le circuit de Barcelone, en même temps que Mercedes entrera à son tour dans le jeu du 6 au 9 sur le circuit Paul Ricard. Red Bull attendra octobre – les 12/13 à Barcelone puis du 14 au 16 à Abou Dhabi – pour renouer avec ce programme.

 

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