Cette nouveauté, la plus importante de l’année pour Volvo, n’est pas arrivée sur le marché portée par les flots, comme la Vénus de Botticelli; sa venue ne doit rien non plus au hasard. Le CEO Håkan Samuelsson, après l’introduction pleine d’humour du designer en chef, s’est attaqué aux «hard facts», qui expliquent l’enjeu représenté par ce SUV. Avec près d’un million d’exemplaires vendus, le premier XC60 s’est érigé comme best-seller de la catégorie des SUV premium… et dans la gamme Volvo, puisqu’il représente environ 30% des ventes. On comprend mieux les fortes attentes de la marque pour cette nouveauté. Les prémices pour renouveler le succès de la première génération semblent réunies: non seulement le XC60 reprend la plateforme du XC90, mais également tous ses composants. Le constructeur suédois, qui s’est érigé en chantre de la sécurité, ne s’est épargné aucune peine pour faire du XC60 l’un des véhicules les plus sûrs qui soient. Les systèmes d’assistance sont légion, à l’instar du détecteur d’obstacle dans l’angle mort ou le City Safety System, qui freinera la voiture jusqu’à l’arrêt, en cas de besoin.
Numérisation et bien-être
Avec la multitude d’anges gardiens numériques, comme l’assistant de respect de file, la conduite semi-autonome n’est plus qu’à un pas. Volvo propose en option un système capable d’accélérer, freiner et braquer sur les routes pourvues d’une signalisation adéquate. Le CEO Håkan Samuelsson a aussi évoqué la connectivité étendue du XC60, citant par exemple l’application Volvo «On Call». Celle-ci permet à l’utilisateur, depuis son téléphone portable, de transférer des destinations pour le système de navigation, contrôler si toutes les portières sont bien verrouillées ou de consulter des données du véhicule, la température intérieure, entre autres. L’intégration du smartphone se fera par le biais d’Android Auto ou Apple CarPlay; ainsi, l’écran du téléphone intelligent est répliqué sur le moniteur tactile de la voiture. Son utilisation n’en devient que plus intuitive.
Volvo a aussi soigné le bien-être physique des passagers; les pontes de la marque ont affirmé que le XC60 procurera «du plaisir pour tous les sens». Ont fait l’objet de toutes les attentions le choix des matériaux, l’insonorisation, la qualité de l’air grâce à l’adoption d’un filtre à pollen ou le confort de conduite, par l’installation d’une suspension pneumatique. Nous vérifierons toutes ces promesses à l’occasion d’une première prise en main.
Le XC60 de deuxième génération n’oublie pas de choyer la vue. Par ses formes, il est aussi harmonieux et homogène que son prédécesseur, qui avait tant plu au public. Avec son éclairage diurne représentant le marteau de Thor, la profonde échancrure le long de ses flancs ou les bossages du capot, le XC60 utilise tous les artifices modernes; il évite cependant le panneau de la surcharge ou de la fadeur.
Les changements les plus significatifs se retrouvent sous la carrosserie, notamment avec la deuxième application de la plateforme de la XC90. En effet, l’ancien XC60 reposait encore sur une plateforme d’origine Ford; en cela, le nouveau venu incarne «une nouvelle étape dans le plan de transformation de Volvo», comme l’a énoncé le CEO Samuelsson. Des changements qui commencent à porter leurs fruits, puisque, pour la quatrième fois consécutive, le constructeur a annoncé des chiffres de vente et de rentabilité record.
A sa commercialisation – la production devrait débuter à la mi-avril dans l’usine suédoise de Torslanda – le XC60 disposera de quatre motorisations au choix: les diesel D4 (190 ch) et D5 (235 ch), les essence T5 (245 ch) et T6, qui combine une suralimentation par compresseur et turbo (320 ch). A cela s’ajoutera l’hybride rechargeable T8 Twin Engine. Avec 407 ch, il s’attestera au sommet de la gamme; l’accélération sur le 0 à 100 km/h ne prendrait que 5,3 secondes.