LE KEYLESS TOUJOURS AUSSI FACILE À TROMPER

Le TCS revient sur les risques de vol liés à l'utilisation d'une keyless. L'association suisse a d'ailleurs testé 76 nouvelle voitures. Toutes ont présenté le même problème.

Très répandus et pourtant peu fiables

Largement répandus, les dispositifs de verrouillage keyless (sans clé) sont aujourd’hui  disponibles sur la plus grande majorité des véhicules de notre parc automobile. Pour rappel, le dispositif évite au conducteur d’avoir à sortir sa clé de contact de sa poche. Il fonctionne comme suit: dès que le propriétaire s’approche de son véhicule, un récepteur d’onde radio reconnaît le signal émis par la clé et déverrouille les portières. Le plus souvent il suffit ensuite de presser un bouton pour faire démarrer le moteur. C’est clair: le gadget a beaucoup pour plaire. Il s’est d’ailleurs imposé sur les voitures haut de gamme. Reste que le système présente un défaut majeur comme aime à nous le rappeler le TCS: il est facile à duper.

Constat alarmant

Effectivement, un test réalisé il y a un an par le TCS et le club automobile allemand ADAC arévélé que les systèmes keyless facilitaient grandement la tâche des voleurs de voitures. En l’espace de quelques secondes, des voitures correctement verrouillées ont été ouvertes et ont pu prendre la route. 24 voitures avaient été soumises à cet essai. Le TCS vient d’en tester 76 autres. Le constat est alarmant: l’association suisse a remarqué que, une fois de plus, il avait été facile d’ouvrir les voitures et de les faire démarrer.

 

L’heure du vol

Dans ces essais, les voitures équipées d’un système keyless ont été ouvertes et leur moteur a été démarré en quelques secondes grâce à un prolongateur de portée radio „bricolé maison“. Deux personnes sont nécessaires pour organiser un tel vol. L’un des deux se rend avec un petit récepteur à proximité de la clé de contact alors que l’autre, munie d’un petit émetteur, doit se tenir non loin de la porte du véhicule. La portée des signaux est prolongée de plus de cent mètres et permet de déverrouiller le véhicule avant de le faire démarrer.

Plus besoin du signal pour continuer à rouler

Les essais ont révélé que le pontage des signaux fonctionne même si la personne équipée du récepteur se situe à plus de 100 m de la clé. En clair, même si la clé est déposée à la maison ou si le propriétaire ayant la clé dans sa poche attend à la caisse d’un supermarché, les voleurs peuvent ouvrir et faire démarrer la voiture. Le moteur lancé, la voiture volée peut rouler jusqu’à ce que le réservoir soit vide ou jusqu’au prochain arrêt du moteur. Cela peut faire quelques centaines, voire mille kilomètres selon le véhicule.

 

Mauvaise surprise

Et la mauvaise surprise ne s’arrête pas là. A peine le propriétaire a-t-il récupéré du choc consécutif au vol de sa voiture qu’une seconde surprise, elle aussi mauvaise, l’attend. Lorsque la police découvre la voiture volée, elle ne trouve en effet nulle trace d’effraction, une situation peu claire qui peut éveiller le soupçon que le vol a été simulé. Le cas est délicat à la fois pour le propriétaire et son assurance.

Les solutions du TCS

Pourtant, toujours selon le TCS, il existerait une solution: L’EPF Zurich a développé un système grâce auquel la voiture reconnaît une éventuelle déviation du signal de la clé. Cette dernière ne pouvant pas, dans ces conditions, être près de la porte, la voiture reste verrouillée. En ce qui concerne les solutions non professionnelles comme des étuis à clé faisant écran ou l’emballage de la clé dans une feuille d’aluminium, le TCS précise qu’elles ne sont pas fiables voir impraticables. Évidemment, à ceux qui souhaiteraient s’acheter un nouveau véhicule, le TCS leur recommande de renoncer à cet accessoire.

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