4 juillet
Qui l’eût cru? Après avoir multiplié les critiques face à Ford alors qu’il était encore candidat à la présidentielle, Donald Trump s’est réconcilié avec la marque américaine en signant un partenariat à la mesure de sa démesure. Le Ford F150, best-seller absolu des pickups aux USA depuis sa création en 1975, débarque dans une version estampillée „Trump Edition“ dès le 4 juillet prochain – jour de l’Indépendance – avec pas moins de trois moteurs V8 et une batterie d’équipements exclusifs développés en collaboration avec le président lui-même.
Volte-face
Les récentes déclarations du truculent blond sur Twitter avaient mis la puce à l’oreille des experts: après être revenu sur ses menaces de taxation qui visaient tous les modèles Ford produits en Chine et au Mexique, Donald Trump avait félicité la marque à l’ovale à plusieurs reprises pour les excellents résultats du F150 sur le marché, allant jusqu’à qualifier le pickup de „fierté nationale“. Désormais dévoilée officiellement, la Trump Edition vient matérialiser ces propos en forme de couronnement pour les aficionados – pardon, les fans – du célèbre 4×4.
Construit à Dearborn (Michigan) et Claycomo (Missouri), le Ford F150 Trump Edition annonce la couleur avec une robe dorée du plus bel effet, et pour cause: la peinture est incrustée de poussière d’or fin véritable. Encore mieux, les pneus spéciaux développés par Good Year sont revêtus de… diamants. Unique au monde, le mélange de gomme et de pierres précieuses a été préparé en un temps record par le manufacturier, et le tarif s’en ressent: il faut compter pas moins de 200000 dollars par pneu!
En grand fan des réseaux sociaux, Donald Trump n’a pas jugé opportun de modifier le design intérieur, préférant se pencher en priorité sur le système multimédia. Outre une app Twitter installée de série, le pickup intègre un logiciel de synthèse vocale calquée sur la voix du président. Navigation, lecture automatique des e-mails et SMS et même le klaxon vibrent au timbre du milliardaire, ainsi qu’une sélection de proverbes et maximes générés aléatoirement lors de chaque démarrage. La navigation du F150 Trump Edition joue la même partition avec plusieurs clins d’œil qui ne manquent pas d’humour, comme une frontière mexicaine matérialisée sous forme de mur et des enseignes Taco Bell barrées d’une croix rouge; la radio a également fait l’objet d’une optimisation via un filtrage des stations étrangères, tout comme des programmes proches du Parti Démocrate.
Sur le plan mécanique, les données techniques exactes n’ont pas été dévoilées en détail, mis à part une puissance cumulée de 2000 chevaux en mode „Trump“ grâce à deux moteurs V8 à l’arrière et un troisième à l’avant. Résultat des courses, la vitesse maximale atteindrait 500 km/h grâce à des astuces aérodynamiques inédites, un chiffre qui ne devra en aucun cas effrayer le client potentiel puisque l’achat du F150 Trump Edition lui garantit l’immunité totale en cas de contrôles radars ou de police. La garantie Trumpcare permet en outre de rejeter automatiquement la faute à la partie adverse en cas d’accident, voire au gouvernement mexicain si aucune responsabilité ne peut être raisonnablement attribuée.
Tarif stratosphérique?
Pour l’heure, aucune information sur le prix n’a encore été émise, même si on le devine élevé. Tout au plus la Maison-Blanche a-t-elle confirmé qu’une partie des coûts de production sera subventionnée grâce à un fonds constitué – entre autres – des dédommagements versés par Volkswagen suite au scandale du diesel. Affaire à suivre… à moins qu’il ne s’agisse d’alternative facts?