L’arrivée des beaux jours et le Salon de Genève lançaient habituellement les hostilités chez les voitures plaisir et les «décapotables». Mais depuis quelques saisons maintenant, le segment perd incontestablement de la vitesse. Certes, Audi a présenté au dernier GIMS son A5/S5 découvrable et Mercedes-Benz revient avec son cabrio basé sur la Classe E. Venant de constructeurs abonnés aux niches les plus diverses, le contraire nous aurait étonnés.
La réalité des chiffres est en fait implacable. Depuis 2000, les ventes ont fondu de moitié en Europe et la part de marché des cabrios ne représente plus que 1% de l’ensemble des immatriculations. Les sacro-saints SUV ont fait une nouvelle victime! Seules l’Allemagne et la Grande-Bretagne tirent leur épingle du jeu. En Suisse, selon Autoscout24, la donne est légèrement différente. Selon les statistiques du portail Internet, près de 6% des véhicules proposés à la vente sont des cabriolets, avec les scores les plus élevés à Bâle-Campagne, Zoug et Thurgovie. Les Romands n’arrivent qu’en 7e position avec 6,98% (Genève). Le Tessin, canton où il fait bon vivre par essence, est recalé en 13e position de ce classement avec 6,37%.
Né en même temps que l’automobile, le cabriolet véhicule aujourd’hui plus que jamais une image premium ou de luxe. Les constructeurs généralistes qui étaient présents sur ce marché ont tous abandonné leur place, bien que leurs modèles soient devenus des standards à leur façon, comme la série des 205 Cabriolet, 206 et 207 CC ou le cabriolet 306 qui se voulait l’héritier direct de la 504 à carrosserie identique chez Peugeot. Les modèles hédonistes auront été les premiers à être sacrifiés sur l’autel de la restructuration chez PSA. Même constat chez Alfa Romeo où le Spider, rendu célèbre par Dustin Hoffmann dans le film L’Etudiant, a depuis longtemps tiré sa révérence. Renault, qui pourtant jouit d’une légitimité en la matière avec la Floride de nos parents, ne dispose de plus rien à se mettre sous la dent depuis la disparition de la Megane CC du catalogue. Verrons-nous des remplaçantes dans les années à venir? Rien n’est moins sûr. Un rapide tour d’horizon des forces présentes sur le marché nous met au parfum: Audi, BMW, Mercedes-Benz, et tous les constructeurs de sportives et de luxe. Marché prioritaire visé? Les Etats-Unis. Tout est dit.
Pour rouler aujourd’hui cheveux au vent sans (trop) se ruiner, sans chichis et profiter de sensations à l’ancienne à bord d’une auto moderne, il ne reste guère que la Mazda MX-5 et sa déclinaison RF (lire notre premier contact en page 20), ainsi que sa sœur presque jumelle la Fiat 124 Spider dont nous vous proposons l’essai en page 13. Le reste des modèles présents sur le marché, dérivés pour la plupart de versions à toit fixe, coupés ou berlines 3 portes, ajoutent simplement de l’attrait en enlevant le haut. Sans, bien sûr, perdre une once de confort une fois refermés grâce au toit en dur pour certains ou une capote à multiples couches pour les versions les plus luxueuses. Il ne reste qu’à se tourner vers le marché de l’occasion, pour les derniers irréductibles, où le choix ne manque pas.
DÉCLIN OU APANAGE D’UNE ÉLITE?
Spécial Cabrio
Fiat 124
Volkswagen Beetle Dune
Bentley Continental GTC
Mazda MX-5 RF
Dans les cantons
Vaud Sécurité routière 2016
Chablais Bouchons sur l’A9
Technique
Voitures électriques Nissan met les bouchées doubles
Portrait
Emerson Fittipaldi et sa collaboration avec Pininfarina
Interviews
Steven Armstrong COO et vice-président de Ford Europe
Marcel Maurer Pilote
Moto
Honda X-ADV
Sport
Formule 1 Sebastian Vettel dame le pion à Mercedes