PREMIER CONTACT: RENAULT ALASKAN

Le segment des pick-up est l’un des plus importants du monde. Il est en pleine croissance en Suisse également. La marque au losange veut sa part du gâteau avec l’Alaskan.

Les pick-up ayant toujours joué les seconds rôles sur le Vieux Continent, les constructeurs européens ont longtemps ignoré ce marché, trusté dès lors par les Japonais. Personne n’ignore que le pays du Soleil levant lorgne le monde entier. Avec succès, il a inondé de pick-up les marchés d’Asie, d’Afrique, d’Amérique du Sud ainsi que d’Océanie, avec tout ce dont ils avaient besoin, à savoir un véhicule robuste pour le travail et la famille.

Tous s’y mettent

Il en va de même dans presque toute l’Amérique du Nord. En 1999, Fiat s’est joint à la danse en ajoutant à sa gamme le petit Strada et, l’an dernier, le Fullback, son grand frère dérivé du Mitsubishi L200. Mais les choses se sont accélérées en Europe quand Ford a commercialisé son Ranger, imité par Volkswagen en 2010 avec l’Amarok, tout d’abord importé d’Argentine, puis assemblé à Hanovre dès 2012. Depuis lors, le segment des pick-up focalise l’attention générale. Il a d’ailleurs franchi un pas décisif fin 2015.

Orochs en Amérique du Sud

Renault, pour sa part, a commercialisé ses premiers pick-up en Amérique du Sud sous le nom de Dacia Orochs. En 2016, ce fut au tour de l’Alaskan, fabriqué par Renault en Colombie. Grâce à l’Alliance Renault-Nissan, son développement a été rapide: il a suffi de reprendre la plateforme du Nissan Navarra, qui a été vendu à de très nombreux exemplaires sur certains marchés sous le nom de Nissan Frontier et qui partage de nombreux gènes avec le Pathfinder. Il n’y a donc aucune imperfection de jeunesse à craindre des pick-up Renault car ils étrennent une technique qui a fait ses preuves, un argument de poids sur ce marché. On sait que Mercedes lui-même a adopté une stratégie identique pour développer son premier pick-up, baptisé Classe X.

Excellent franchisseur

Aucune mauvaise surprise à attendre donc, quand on monte à bord de l’Alaskan pour la première fois: grande liberté de mouvement, même à l’arrière de la cabine double, simplicité des commandes à la japonaise (commande d’éclairage sur un levier derrière le volant), remarquables capacités de franchissement, profondeur de gué correcte pour traverser des rivières, grande sobriété avec le diesel (moins de 7 l aux 100 km si l’on se la joue pédale douce et si l’on opte pour la position 2WD). La capacité du réservoir d’ADBlue est de 17 l.

Automatique + manuelle

La boîte automatique 7 rapports est d’une grande douceur, même si on regrette l’absence de palettes au volant. La version boîte mécanique à 6 vitesses est douce et bien guidée. Renault Suisse part du principe que la majorité des clients opteront pour la transmission automatique. On regrettera par ailleurs que le système stop/start soit aux abonnés absents.

Ressorts hélicoïdaux

La disposition des différents menus d’informations, pour sa part, échappe à toute logique. De même, il y a selon nous trop d’espaces de rangement. Le risque est réel d’oublier ses lunettes de soleil et/ou certains jouets d’enfants quand on remet la voiture à un autre utilisateur. L’Alaskan a hérité de son partenaire japonais l’exclusivité de l’essieu arrière multibras sur un pick-up. La suspension est à ressorts hélicoïdaux et non, comme de coutume dans ce segment, à ressorts à lames. Aussi, si vous remarquez une différence notable pour la suspension ou la dynamique du véhicule, c’est que vous avez un postérieur très sensible.

Marché du pick-up

Le Nissan Navarra avait été bien accueilli par la clientèle de notre pays. En 2016, il avait été le deuxième pick-up le plus vendu sous nos cieux. Bien que les chiffres sont difficiles à obtenir pour les pick-up, il semblerait selon Auto-i-Dat qu’il ait même coiffé la couronne de numéro un à la mi-2007. L’Alaskan est fabriqué en Espagne, mais aussi sous le label Nissan en Thaïlande et au Mexique, ainsi que depuis peu sous le sigle Renault en Argentine.

160 et 190 ch

Il importe maintenant aux concessionnaires Renault de pouvoir, eux aussi, s’attaquer à ce segment en pleine croissance. Dans certaines régions, le critère numéro un sera surtout l’existence d’un concessionnaire Nissan ou Renault de proximité. En un premier temps, l’Alaskan va être commercialisé exclusivement en cabine double à deux places, mais la gamme devrait s’enrichir progressivement. Le turbodiesel de 2,3 l est disponible dans deux niveaux de puissance, 160 et 190 ch, ce dernier pouvant être associé à la boîte automatique 7 vitesses. Les différences de prix par rapport à Nissan résultent des niveaux de finition. Si l’on pioche à profusion dans la riche liste des options, on peut s’offrir tout ce que l’on est en droit d’attendre d’une voiture parfaitement équipée.

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