PREMIER CONTACT: DACIA DUSTER

Le moins cher des SUV en est à sa deuxième génération. Le nouveau Dacia Duster a beaucoup mûri, tout en conservant les qualités qui ont fait sa réputation.

La coqueluche dans l’îlot de cherté qu’est la Suisse a été Dacia avec son SUV compact Duster. Avec la deuxième génération, il n’y a toujours pas de version à boîte automatique en combinaison avec la traction intégrale, la configuration la plus demandée en Suisse. Dacia propose certes une boîte auto pour le Duster depuis un certain temps déjà, mais exclusivement en traction.

Avec une bonne monte pneumatique hivernale, cet état de fait serait tolérable, mais l’émotion a aussi son mot à dire et les Suisses sont friands de transmission intégrale. Ce à quoi contribue également la signalisation «Chaînes à neige ou traction intégrale» à certains points d’accès aux montagnes grisonnes: 15% seulement des clients de Duster ont commandé en 2017 une exécution traction.

Un vrai SUV compact

Refusant de suivre une tendance générale, le Duster n’a pas grandi, mais est resté un vrai SUV compact avec 4,34 m de long pour 1,80 m de large, des cotes qui ne l’empêchent pas d’offrir suffisamment d’espace pour une famille avec deux ados. Ce véhicule peut embarquer au minimum 414 l de bagages (4×2: 467 I), la capacité du coffre passant respectivement à 1559 ou 1623 l avec la banquette arrière rabattue. L’espace de chargement est correctement capitonné et comporte des œillets d’arrimage. Dommage qu’il ne soit pas doté d’une trappe à skis et que le plan de chargement ne soit pas entièrement horizontal. Au moins pourra-t-on envisager les longs voyages de vacances plus sereinement depuis que les assises des sièges avant ont été allongées.

Le dernier Duster n’a plus rien de l’ambiance bas de gamme d’autrefois. Dans les finitions supérieures, les sensations tactiles sont bonnes et certains vide-poches sont même rembourrés de plastique souple. Les prix demeurent attrayants. On peut s’offrir un 4×4 essence de 115 ch pour 13 890 francs (12 500 francs pour l’ancien modèle). Pour 18 890 francs, on est au volant d’une version essence à l’équipement très complet avec quatre roues motrices et 125 ch ou, pour 19 980 francs, d’un SUV à traction de 110 ch avec un turbodiesel coupleux de 1,5 l et boîte automatique 6 rapports. Régulateur de vitesse, caméra de recul, aide au parcage à l’arrière, navigation et d’autres commodités sont compris dans le tarif.

Equipement très complet

Toutes les versions du Duster sont désormais équipées d’un stop/start, d’un verrouillage centralisé à télécommande, ainsi que d’une aide à la descente. Pour la première fois, Dacia propose même une climatisation automatique, un système mains libres et une caméra multivues sur les versions haut de gamme. Les niveaux de finition vont de l’Access (uniquement en 4×4 de base sans climatisation, avec lève-vitres électriques à l’avant) à Prestige (détecteur d’angle mort, jantes alu, caméra de recul et navigation) en passant par les versions Essentiel et Confort.

La gamme des motorisations débute avec un 4-cylindres atmo 1,6 l de 115 ch à injection multipoints, dont la consommation mixte est de 6,8 l/100 km (AWD). Le deuxième essence développe 125 ch. Il s’agit d’un 4-cylindres turbocompressé à injection directe consommant en mixte 6,1 l (6,4 l avec la traction intégrale). Ce bloc est le plus recommandé pour les conducteurs couvrant surtout de courtes distances. Le turbodiesel développe 110 ch. En version traction avec boîte auto, il est crédité d’une consommation de 4,5 l/100 km. Il nous a laissé une excellente impression lors d’une prise en main prolongée en montagne. Rien d’étonnant: pour les autres pays, la palette de moteurs diesel débute déjà à 90 ch.

Bonnes capacités de franchissement

On ne s’en rend pas compte avec la deuxième génération, mais pratiquement aucun panneau de carrosserie n’est resté inchangé. Cette évolution permet au Duster de rester l’une des voitures avec la plus faible dépréciation. Le bouclier avant dégage maintenant une impression plus musclée et la protection de soubassement est plus imposante, rendant le Duster plus compatible avec sa vocation de SUV. Dacia a bien fait son boulot, comme nous l’a confirmé une virée en tout terrain plutôt difficile.

Avec la transmission intégrale, la roumaine est un vrai Sport Utility Vehicle avec lequel on peut s’aventurer dans la nature là où cela est autorisé. Sur un parcours dessiné spécialement à cette fin lors de la présentation dynamique en Grèce, il a démontré ses bonnes capacités de franchissement, à tel point que certains conducteurs se sont sentis mal: ils n’auraient jamais imaginé qu’une voiture somme toute normale puisse se jouer d’inclinaisons aussi impressionnantes. Les prestations du Dacia 4×4 en off-road sont remarquables. Et celui-là n’est pas handicapé par ses freins à tambour à l’arrière. Nous avons plutôt regretté l’absence de réglage vertical pour les ceintures de sécurité à l’avant.

Confort à la française sur la route

Sur la route, Dacia reste fidèle à lui-même: le Duster offre une suspension confortable à la française plutôt que ferme à la prussienne. Les grosses inégalités du revêtement sont gommées en douceur. En revanche, sur les routes mal entretenues, il perd vite de sa superbe. Il demeure stoïque en virage, où il sous-vire un peu, mais pas trop. Cela vaut aussi bien pour les tractions que pour les 4×4 avec suspensions arrière multibras. En raison de l’arrivée brutale du couple avec le Duster 1,5 l (260 Nm dès 2550 tr/min, 110 ch), des problèmes de motricité peuvent advenir sur le mouillé, mais ce n’est malgré tout pas une erreur que d’opter pour la variante 2WD à moteur diesel.

Les choses se présentent différemment si l’on ne veut pas monter des chaînes ou si l’on est domicilié dans une région où les chutes de neige sont fréquentes. Dans ce cas, une combinaison s’impose: diesel et quatre roues motrices. Le turbodiesel a lui aussi fait bonne figure avec le Duster traction et boîte auto 6 rapports. Avec ce modèle, on ne se mue pas en chicane mobile, même en montagne, avec une longue file de conducteurs impatients derrière soi. Bref, on n’a jamais l’impression de pouvoir cueillir des fleurs en roulant. Mais une Dacia ne sera jamais un bolide, et c’est une bonne chose, car il y a suffisamment de voitures avec lesquelles on peut adopter une conduite sportive. SUV d’entrée de gamme qui ne laisse pourtant jamais poindre une sensation de cheap, le Duster est d’ores et déjà en concessions.

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