L’apothéose pour Apothéloz

YOUNG DRIVER CHALLENGE Benjamin de la sélection 2018 opérée par Autoscout24 et Seat, Julien Apothéloz a remporté la palme à l’âge de 17 ans.

©Young Driver Challenge

Bien que cadet des trois finalistes, Julien Apothéloz n’en a pas moins coché toutes les cases pour devenir le meilleur pilote du programme Young Driver Challenge. Rapide sur la piste, prêt à passer d’un karting à un bolide de TCR en un éclair alors qu’il n’avait jamais pris le volant d’une «vraie» voiture de tourisme, l’Alémanique de 17 ans n’a pas volé son trophée à l’issue du vote final du jury, lequel a été dévoilé jeudi dernier à Auto Zürich. Le jeune lauréat s’est imposé devant le Romand Léonardo Tinland (21 ans, Château d’Oex) et le Tessinois Francesco Ruga (21 ans, Contra). Un an après la victoire d’Oliver Holdener à l’issue de la saison inaugurale de la jeune filière mise sur pied par Seat Suisse et Autoscout24, Julien Apothéloz surprend par son calme face aux questions des journalistes. «A chaque étape, il a fait preuve d’une étonnante maturité», reconnaît Fredy Barth, l’un des deux coaches du programme aux côtés de Nico Müller. «Je suis très reconnaissant mais aussi surpris, car je ne pensais pas que je m’habituerais si vite au TCR», tempère Julien Apothéoz.

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Sélection drastique
Après un premier tour de sélection ouvert à tous les jeunes de 16 à 21 ans domiciliés en Suisse, seuls 35 finalistes avaient pu gagner le droit de s’affronter lors d’une finale sur la piste de karting de Woh len à la fin du mois de mai. Le pilotage n’était pas le seul critère pris en compte: aisance avec les médias et capacités à récolter l’argent des sponsors faisaient partie des prérogatives. En juin, l’ultime étape réservée aux 10 derniers candidats sélectionnés les mettait au volant d’une Seat Leon Cupra sur le circuit de l’Anneau du Rhin, avant de passer à une Cupra de compétition (catégorie TCR) pour les 5 survivants. Choisis par Fredy Barth et Nico Müller, les trois meilleurs pilotes de la journée ont ensuite chacun couru lors d’un week-end du championnat TCR Germany au sein du team suisse Topcar Sport, basé à Uetendorf (BE). C’est là que Julien Apothéloz a le mieux tiré son épingle du jeu: classé 17e de la première course lors de la finale à Hockenheim, le jeune loup a réussi l’exploit de se hisser dans le top 10 de la seconde épreuve en terminant 9e d’un plateau de 27 concurrents.

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Choix cornélien
Sachant que le pilote de Gockhausen était déjà chevronné en karting – il est encadré par Spirit- Karting, la structure de Ken Allemann –, le jury a-t-il favorisé l’expérience du pilotage? «Non, car chacun des trois finalistes a montré un excellent niveau au cours de chacune des étapes de sélection, explique Nico Müller. Tous trois ont le potentiel pour démarrer leur carrière.» Et Fredy Barth de renchérir: «C’était un choix difficile, voire un crèvecoeur, car les deux pilotes qui n’ont pas gagné le prix ont montré une superbe performance également, que ce soit dans le cockpit ou en dehors.» Grâce à une enveloppe de 50 000 francs, le vainqueur peut se lancer dans le championnat TCR Germany 2019 avec une voiture assurée pour les trois premières manches, ainsi que la finale d’Hockenheim. Charge à lui de réunir ensuite le budget manquant pour participer aux courses restantes. Un défi qui ne fait pas peur à Léonardo Tinland, finaliste romand, lequel a tout autant surpris les observateurs: le moniteur de ski n’avait participé à aucune course avant sa participation au Young Driver Challenge. Du moins, au volant d’une voiture: à ski, il s’était distingué par cinq ans de compétition dans toute l’Europe et en Amérique du Sud au sein de la FIS. La recherche de budget, il connaît: «J’ai déjà réuni une somme conséquente pour la saison 2019, prévient-il. Plus que les courses sprint, je suis très intéressé par l’Endurance. Si je pouvais me lancer en LMP3, ce serait génial!»

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Et pour 2019?

La troisième édition du Young Driver Challenge a d’ores et déjà été confirmée par Autoscout24 et Seat, avec un déroulement du processus de sélection qui restera identique. «Le fait que le niveau ait été plus élevé que la première fois renforce notre conviction que le concept répond à un besoin et crée de nouvelles perspectives», estime Nicolas Hobi, Head of Marketing chez Seat. Même avis pour Christoph Aebi, directeur d’Autoscout24: «Les sports mécaniques n’ont cessé d’apporter des innovations à l’automobile. Nous aimons la compétition et allons continuer de tout faire pour la soutenir.» GR

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