Une Mercedes-Benz sur trois est désormais un SUV, et un sur quatre une voiture compacte. «Le GLB réunit donc tous les critères de nos deux segments les plus importants en termes de volume», déclarait Britta Seeger, membre du directoire de Daimler responsable des ventes, lors de la présentation de ce best-seller en puissance. Son atout majeur: il s’agit du SUV compact de la marque à offrir deux sièges supplémentaires en option. «Sept places sur une longueur de 4,60 mètres, c’était un vrai défi», raconte de son côté Gordon Wagener, le directeur du style. Pour atteindre cet objectif, les designers ont renoncé à l’un de leurs principes, soit celui de faire apparaître une silhouette aussi petite que possible, afin que l’habitabilité surprenne en contraste. Le GLB, lui, annonce d’emblée la couleur. «Nous avons centré nos efforts sur la hauteur plutôt que la longueur», poursuit le chef designer. Pas étonnant que la face arrière semble presque verticale.
S’installer sur l’un des deux sièges rabattables de la troisième rangée requiert une certaine souplesse. Mercedes recommande ces places à des passagers ne mesurant pas plus de 1,68 m. Un peu restrictif, mais les enfants en bonne forme physique y accèderont sans aucun problème. Cependant, une fois ces deux sièges supplémentaires en place, l’espace disponible dans le coffre est peut-être encore suffisant pour les courts trajets quotidiens, mais il faudra trouver une autre solution pour les vacances d’été. Il est toutefois possible d’installer jusqu’à quatre sièges enfant grâce aux points d’ancrage Isofix des 2e et 3e rangées. Le coffre de la version 5 places est modulable entre 570 et 1805 litres, ce qui permet cette fois d’emmener le nécessaire pour les vacances. Ceci d’autant plus que les sièges de la 2e rangée sont rabattables dans le rapport 40:20:40, peuvent coulisser sur 14 cm dans l’axe longitudinal et que l’inclinaison des dossiers est réglable. Enfin, le dossier du siège passager avant est de plus rabattable (en option).
Sollicité jusqu’à la limite
L’empattement du GLB s’étend sur 2829 mm, soit 10 cm de plus que celui de la nouvelle Classe B. Sa longueur totale est de 4,63 m, sa largeur de 1,83 m et sa hauteur de 1,66 m. La transmission intégrale 4Matic est différente de celle de la Classe G, même si la silhouette du GLB est assez proche de celle du grand frère. La répartition du couple entre les trains avant et arrière s’établit à 80:20 en mode normal (Eco/Confort) et 70:30 en mode «Sport». En mode tout-terrain, l’embrayage multidisque du train arrière fait office de blocage inter-ponts. La répartition du couple est alors de 50:50, ce qui permet au GLB d’affronter des difficultés encore plus grandes.
Pour faire la démonstration des qualités du GLB hors des sentiers battus, Mercedes-Benz avait choisi un terrain d’enduro proche de Malaga. Sans doute idéal par temps sec, mais les pluies diluviennes qui sévissaient le jour du test ont rendu les pentes les plus abruptes impraticables avec des pneus de route. Même, peut-être, pour un tout-terrain pur-sang comme le Classe G. Le GLB a donc atteint là ses limites, ne l’empêchant pas de montrer quelques belles aptitudes sur ces routes hostiles. Le régulateur de vitesse en descente (DSR) permet de maintenir automatiquement une vitesse présélectionnée entre 2 et 18 km/h et à conserver le contrôle du véhicule dans les pentes raides, grâce à un freinage ciblé des roues. En mode «Offroad+», une fonction d’antipatinage obtenue par le même moyen remplit la fonction de verrouillage de différentiel actif. De plus, les paramétrages du moteur, de la transmission et de la direction s’adaptent aux conditions.
Large choix de motorisations
Le Mercedes GLB est équipé de moteurs bien connus de la gamme de Stuttgart. D’une cylindrée de 1,3 litre, le bloc essence de base animant le GLB 200 délivre 163 ch et 250 Nm. Il est couplé à une boîte de vitesses double embrayage à sept rapports. Sous le capot du GLB 250 4Matic, l’autre moteur essence est un 2,0 litres de 224 ch et 350 Nm. Dans ce cas, la boîte double embrayage est à huit rapports, comme pour l’AMG GLB 35 4Matic de 306 ch. Extérieurement, ce dernier se distingue notamment des GLB «normaux» par sa calandre diamant à barres chromées.
La gamme diesel comprend trois versions mettant en scène un quatre cylindres de 2,0 litres. Le GLB 200 d de base délivre 150 ch et 320 Nm, à l’instar de sa déclinaison 4Matic. Juste au-dessus, le GLB 220 d est crédité de 190 ch et 400 Nm. Tous les diesels bénéficient de la boîte double embrayage à huit rapports.
De série, le GLB est équipé du châssis confort à ressorts en acier. La suspension à amortissement adaptatif est disponible en option. Les versions les plus puissantes et toutes celles équipées de la suspension à tarages variables sont munies d’un essieu arrière à quatre bras. Trois bras transversaux et un bras oscillant longitudinal par roue arrière sont les garants d’un haut niveau de stabilité et de confort.
Sur route, toute cette cinématique offre des résultats sensibles. La différence entre les modes Sport et Confort est bien perceptible sur les routes de montagne un tant soit peu sinueuses. La direction donne un excellent retour d’informations, celle de la mouture AMG encore plus que les autres. En dépit de la hauteur de 1,66 m, le roulis est très peu marqué. Le GLB se distingue par son mordant, son brio et sa très bonne tenue de route. Les palettes de changement de vitesse permettent en outre à ceux qui le souhaitent d’adopter une conduite plus sportive. De toute façon, les changements de rapport s’effectuent rapidement et en douceur. L’AMG, lui, est carrément sportif. Le conducteur du GLB est assis 90 mm plus haut que dans une Classe A, ce qui lui procure une bonne visibilité périphérique. La consommation de carburant, enfin, peut rester modérée, si l’on n’exagère pas avec le pied droit.
Confort habituel et réalitée augmentée
À l’intérieur, l’atmosphère est familière. Le large écran typique de Mercedes, qui se partage entre l’instrumentation de bord et l’infodivertissement, exhale modernité de toutes parts. Il se compose de deux affichages de 7 pouces de diagonale pour les versions de base et de 10,25 pouces pour les plus chères. Ceux-ci constituent la surface visuelle de ce que Mercedes appelle MBUX – pour «Mercedes-Benz User Experience». Ce système se retrouve tant sur les autres compactes de la marque que dans les gammes de modèles supérieures. La commande vocale est capable d’apprendre et s’adapte aux habitudes du conducteur. La navigation intégrée fonctionne en «réalité augmentée», c’est à dire qu’elle affiche sur l’écran des images réelles en plus des flèches de direction et des noms de rues. Le GLB fait donc tout ce dont les plus grosses Mercedes sont capables. Comme le maintien dans la voie de circulation, le changement de voie automatique sur activation du clignotant ou la circulation dans les bouchons avec redémarrage autonome après des arrêts prolongés. De plus, le SUV compact freine avant les intersections, les virages ou les ronds-points, tout en se référant aux limitations de vitesse.
En Suisse, le ticket d’entrée a été fixé à 45 500 francs, ou 54 000 francs pour le modèle 4×4 d’entrée de gamme, le GLB 200 d 4Matic (150 ch). La commercialisation est prévue pour fin 2019.