Depuis son lancement il y a 37 ans – c’était lors du Salon automobile de Paris, en octobre 1982 –, la petite Corsa s’est vendue à près de 13,7 millions d’exemplaires. Un chiffre qui a fait de cette petite voiture l’un des modèles les plus populaires de la marque à l’éclair. Dévoilée lors du Salon de l’automobile de Francfort, en septembre dernier, l’Opel Corsa de sixième génération est arrivée en concession fin novembre. Cette nouvelle mouture, désignée par la lettre F, est produite à Saragosse (E), à l’instar de ses devancières.
Lors de cette seconde prise en main de la petite citadine franco-germanique (lire RA 48/2019 pour le premier contact), notre itinéraire nous a emmenés dans la région des Trois-Lacs, au volant de la version GS Line, dont le moteur de 100 ch est accouplé à une boîte de vitesses manuelle à six rapports. Il s’agit de la ligne d’équipements la plus coûteuse, ce qui n’exclut pas la possibilité de commander des options en plus. Grâce à un hayon s’ouvrant quasiment à la verticale, nous déposons nos bagages dans le coffre sans la moindre difficulté, puis prenons la route.
Bonnes sensations
Comme bon nombre de ses concurrentes, la nouvelle Corsa n’est plus produite qu’en version cinq portes; peu seront ceux à regretter les trois portes. Par exemple, si, après avoir fait vos courses, votre coffre se retrouve rempli, vous pouvez aisément déposer d’autres sacs à l’arrière, sans devoir ouvrir le hayon. L’angle d’ouverture des portières facilite l’accès à bord même dans les espaces exigus. On est bien assis à l’avant comme à l’arrière, où tant la garde au toit que l’espace aux jambes sont suffisants. Les sièges sont d’une fermeté agréable et procurent un bon maintien latéral à l’avant. Dès les premiers mètres parcourus sur la route conduisant de Studen à Morat, en passant par Lyss, Aarberg et Chiètres, nous sommes frappés par la qualité et la précision des liaisons au sol, direction incluse. Cette nouvelle Corsa est vraiment plaisante à conduire, même si, bien évidemment, nous ne sommes pas au volant d’une voiture de sport. Par une météo magnifique, la première chaîne du Jura se détache sur un fond de ciel d’azur. Avec le lac de Morat en premier plan, nous nous retrouvons dans un décor de carte postale. Manœuvrer dans les ruelles de la vieille ville est d’autant plus facile que la nouvelle Corsa braque très bien.
Le charme désuet du Chesery
Morat est une petite ville qui vaut le détour. On y trouve notamment des petits bistrots sympas, comme le Chesery par exemple. Il s’agit d’une boutique de brocante faisant en même temps office de restaurant et de salon de thé vintage. «Tout ici est à vendre», explique la gérante. Qui précise, toutefois: «Sauf la chaise de bébé pour nos petits invités, notre précieux personnel et l’extincteur.» L’endroit idéal pour papoter ou bouquiner, en cassant la croûte ou en buvant un verre, confortablement vautré dans un canapé. Les saucissons de campagne suspendus devant le comptoir côtoient des fromages soigneusement affinés et des viandes en cours de maturation. Une offre tantôt simple et colorée, tantôt folle et opulente, mais jamais ordinaire. S’agissant de la brocante, la propriétaire explique qu’elle voyage dans toute l’Europe pour chiner toutes sortes d’objets sortant de l’ordinaire. Un lieu étonnant et qui mérite véritablement un arrêt.
Design seyant
De Morat, plusieurs itinéraires sont possibles pour nous rendre à La Neuveville, notre prochaine destination, au bord du lac de Bienne. Nous optons pour le tour du lac de Neuchâtel en évitant autant que possible l’autoroute.
La Corsa donne une impression de qualité, soulignée par un design intérieur moderne et des matériaux bien choisis. L’instrumentation et les équipements de bord offrent tout ce que l’on est en droit d’attendre aujourd’hui. Les principales fonctions sont sélectionnables directement, sans longue recherche. D’autres modèles nous ont habitués à des écrans plus grands, mais tant le fonctionnement que la lisibilité du système d’info-divertissement ne prêtent le flanc à aucune critique.
Le moteur trois cylindres émet un ronronnement volontaire mais discret, d’autant plus qu’il est retravaillé par un modulateur électronique. Cela donne souvent l’impression de disposer de davantage de cylindres, ce qui ne manque pas de flatter le conducteur. Bien que très peu précise, la commande de boîte est douce, à l’instar des pédales. Mais c’est surtout le design extérieur de la nouvelle Corsa qui nous a plu. Pas d’effets de style, juste une carrosserie intemporelle et bien proportionnée.
Eclairage de tout premier ordre
Il y a lieu, également, de mentionner les excellents phares full LED. Proposés de série sur la Corsa, ils éclairent de manière sélective la chaussée, les accotements et les objets. Nous en avons fait l’expérience de manière impressionnante au crépuscule, sur les routes côtières du lac de Neuchâtel. La sécurité y gagne incontestablement. La même remarque s’applique aux feux arrière à LED, dont la réactivité contribue à mieux informer les conducteurs des véhicules qui suivent.
Opel a pris diverses mesures pour alléger la nouvelle Corsa, ce qui se traduit par une baisse de la consommation d’essence et des émissions de CO2 qui en découlent. L’entreprise de Rüsselsheim apporte ainsi sa contribution aux efforts en faveur du climat. Compte tenu d’un ticket d’entrée de 14 490 francs, la nouvelle Corsa est résolument fidèle au slogan d’Opel, «l’avenir appartient à tous».