Citadine par vocation

DANS L'AIR DU TEMPS Grâce à son nouveau 3-pattes de faible cylindrée, la Nissan Micra est plus économique que jamais.

Lancée en 1982, la Nissan Micra (lancée sous la marque Datsun à ses débuts) en est aujourd’hui à sa cinquième génération. Après des débuts européens plutôt timides, sa réputation explose au début des années 1990 grâce à son titre de Voiture de l’année (pour la deuxième génération du modèle). Cette récompense, la cinquième génération du modèle lancée en 2017 n’en passera pas très loin, elle qui se classera parmi les sept finalistes du prestigieux concours. Trop tôt pour se décliner dans un premier facelift: la petite Micra est néanmoins repassée entre les mains des ingénieurs qui l’ont dotée d’un moteur plus performant, un 3-cylindres 999 cm³ agréable désigné IG-T 100. Un chiffre qui fait référence au nombre de chevaux dont il dispose.Quant au couple, il est de 160 Nm. Accolée à cette nouvelle unité, la transmission manuelle à cinq ou six rapports (suivant les exécutions) peuvent laisser place à une unité à variation continue (CVT). A partir de la finition Acenta, il est possible d’opter pour un bloc plus puissant développant 17 ch supplémentaires, soit 117 ch. A noter que ce dernier ne s’accouple jamais à une CVT, mais bien à une transmission manuelle à 6 vitesses. Soit dit en passant, la Micra de cinquième génération n’est plus produite en Thaïlande, mais bien dans l’usine française de Flins où Renault – partenaire de Nissan au sein de l’Alliance – produisait jusqu’à récemment la Clio (jusqu’au changement de génération), une voiture aujourd’hui totalement délocalisée en Turquie et en Slovénie. Ce qui ne manquera d’ailleurs pas d’inquiéter les salariés de Flins qui ne voient pas comment sera «remplie» l’usine. Mais, ça, c’est une autre histoire…

Bon marché et personnalisable
La Nissan Micra continue de faire la part belle à la personnalisation, comme en témoignent les nombreux éléments de garnissage en cuir et en Alcantara, les autocollants sportifs ou encore les jantes de couleur assortie. L’éventail est large, mais reste néanmoins bien structuré et surtout… abordable. A ce propos, il faut savoir que la Micra se négocie à partir de 14 590 francs, un prix très concurrentiel, même s’il s’agit de la version dépouillée Visia. Dotées du même moteur IG-T 100, quatre autres versions complètent la gamme Micra à des prix catalogue s’échelonnant jusqu’à 26 230 Fr. Pour ce prix-là, Nissan décline sa citadine dans une version ultra bien équipée, désignée N-Style et pourvue de la boîte à variation continue. 

Facturée 24 630 Fr. la version essayée dans ces lignes n’est autre que le modèle de milieu de gamme. A ce tarif-là, Nissan propose, entre autres, la climatisation automatique avec filtre à pollen, «l’Intelligent Key» avec bouton Stop&Start, la caméra de recul, les sièges avant chauffants, le système audio avec écran tactile couleur 7″, la radio numérique, une prise auxiliaire, l’Apple CarPlay ainsi qu’Android Auto. Autant de gadgets qui n’ont d’autre but que d’améliorer l’expérience de conduite, laquelle se révèle particulièrement concluante en ville. Discret, le moteur émet à l’arrêt un léger bourdonnement (typique des 3-cylindres). Cravaché, il ne manque pas de «peps», d’autant plus avec la boîte CVT Xtronic qui semble avoir été pensée pour fonctionner dans un envirronnement urbain; fluide et produisant peu d’à-coups, elle permet de se faufiler rapidement dans le flux du trafic. Mais, c’est davantage en conduite coulée que la CVT s’apprécie tant elle est capable de distribuer la puissance du moteur avec nuance. Cet agrément de conduite est obtenu grâce à la technologie «D-Step» mise au point en interne par les ingénieurs de l’entreprise nippone. Celle-ci permet à l’unité de se distinguer d’une boîte CVT classique. En outre, il faut préciser qu’elle s’avère tout aussi agréable lors des manœuvres. Attention, tout de même, à un détail quelque peu gênant au moment d’enclencher le contact: en tirant le sélecteur de vitesse de la position P (Parking) à la position D (Drive), rien n’empêche le levier de continuer jusqu’en position L (Low), un «rapport» réservé aux basses vitesses.

Consommation contenue
Sur autoroute, la Micra n’a – logiquement – pas autant brillé qu’en ville: le moteur a montré une certaine tendance à «mouliner» lorsqu’il est sollicité à vive allure. Un défaut inhérent, il faut bien le dire, aux boîtes à variation continue. Lors de notre essai, la citadine n’a dépassé que marginalement les 4,6 l/100 km annoncés (4,9 l). Mais, en conduite plus rapide, par monts et par vaux, la moyenne a grimpé à 7,4 l/100 km. Indépendamment de cela, la Micra est agréable pour se balader à 80 km/h sur route. La suspension absorbe étonnamment bien les chocs, même les plus violents. Et même les virages rapides sont amusants à négocier, dans la plus grande fluidité. Cela dit, il vaut mieux s’abstenir de tenter des dépassements audacieux. Même sur autoroute, où la voie de droite est la plus appropriée.

Dynamique en ville grâce à sa boîte à variation continue, la Nissan Micra doit composer avec certains défauts comme une visibilité avant et arrière plutôt limitées. Le volume de coffre se situe dans la moyenne du segment.

Habitacle connecté 
Côté infodivertissement et connectivité, le nouveau système Nissan Connect s’est montré plutôt complet. Capable de se connecter et d’interagir avec les smartphones (Apple et Android), il profite d’un écran de 7 pouces plutôt intuitif dans son utilisation. Proposés de série sur la version essayée dans ces lignes, la caméra de recul et les capteurs de stationnement se sont montrés salvateurs dans bien des situations. Il faut dire que la visibilité arrière de la Micra laisse, hélas, quelque peu à désirer. Un constat qui est également valable en ce qui concerne la partie avant de l’auto, où les robustes montants A obstruent le champ de vision du conducteur. Quant à l’habitabilité, elle est bien évidemment tributaire de la petite taille de l’auto. c’est d’autant plus vrai à l’arrière où la garde au toit et l’espace aux coudes sont vraiment contenus. Quant à l’espace aux jambes, il n’est suffisant que si les sièges avant ne sont pas trop reculés. Dans le coffre, les sacs à commissions tiennent facilement dans le volume de 300 litres (jusqu’à 1004 litres lorsque les sièges arrière sont rabattus). Une valeur dans la norme, si l’on se réfère aux concurrentes de la Micra. A noter que cette capacité est suffisante pour emporter des bagages pour un week-end à deux. Dommage en revanche que le plancher de chargement n’est pas plat, une fois les sièges abaissés. 

La Nissan Micra nous a également impressionnés en matière de sécurité. Toutes les versions sont équipées, de série, d’une assistance au freinage d’urgence extrêmement efficace et très utile dans le trafic urbain. D’autres packs de sécurité sont disponibles pour 620 francs (avec reconnaissance des piétons) ou 690 francs (notamment avec reconnaissance des panneaux de signalisation), ce dernier n’étant cependant disponible qu’au troisième niveau de finition (Acenta). 

Vous trouverez la fiche technique et les mesures effectuées par la Revue Automobile dans la version imprimée du journal. 

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