Issus des dix stations de comptage automatiques posées en des endroits critiques par l’Office fédéral des routes, ils confirment ce qui était prévisible. Rappelons que les Suisses ont, depuis le 16 mars, été appelés à rester tant que faire se peut chez eux. Du coup, selon les endroits, on a assisté à une diminution du trafic allant d’environ 35% à 75%. On évoquait des pourcentages de 25 à 65 pour mars. Au tunnel du Gothard par exemple, lieu emblématique des bouchons pascals, le trafic dans les deux directions a cette année, le 12 avril plus précisément, enregistré son point le plus bas, avec 748 véhicules, voitures de touristes, cars et camions confondus. Cela représente 21 226 véhicules de moins qu’une année auparavant, soit une baisse de 97% de fréquentation.
Baisse de 75% du trafic
Comparé au maximum mensuel du vendredi saint 2019, qui voyait passer 27 531 véhicules, ce chiffre symbolise le phénomène de ralentissement occasionné par la pandémie de coronavirus. Pour l’ensemble du mois d’avril, ce tronçon a vu en moyenne une baisse de 75% du trafic. Tous les axes autoroutiers ont subi le même étiage, mais à des degrés divers. Le contournement de Berne Ostring a subi une diminution moyenne de 37% de trafic (-26% en mars). Le 23 avril a été le plus roulé, avec 62 664 véhicules (dans les deux sens). Il y avait une année auparavant quelque 65 000 passages de plus.
Inhabituellement calme
Autre endroit très observé en matière de bouchons, le passage de Coppet a été cette année inhabituellement calme. La baisse de trafic y a été de quelque 66% en moyenne. Le jour le plus fréquenté a été le 23 avril, avec 40 123 véhicules, soit près de 48 000 de moins qu’il y a une année à la même date. Les données délivrées par l’OFROU courent jusqu’au 26 avril. Une nouvelle série sera publiée le 5 mai. Ce sera alors l’occasion de vérifier le retour massif des automobilistes sur les routes. Les bouchons sont pour leur part, selon le Touring Club Suisse, déjà au rendez-vous. A titre d’exemple, trois périodes ont été observées le 28 avril, de 6h00 à 8h30, 12h30 à 14h00, et 16h30 à 19h30. Laurent Pignot, responsable de la communication, ajoute : «Nous nous attendons à une réelle augmentation la semaine du 11 mai, alors que les écoles et beaucoup de travailleurs reprendront le chemin respectivement de l’école et du travail».