C’est James Bond (et par là même Sean Connery, son interprète) qui, le premier, a montré l’exemple. Filmée pour la première fois sur le col de la Furka dans Goldfinger (1964), son Aston Martin DB5 a davantage fait parler d’elle pour ses gadgets (parmi lesquels deux mitrailleuses, des plaques minéralogiques rotatives et un siège éjectable) que pour sa classe et son style qui sont pourtant inimitables. Par la suite, les gadgets ont inspiré tout un tas de réalisateurs; d’autres voitures de cinéma voire de télévisions ont, depuis lors, suivi. Nous vous en avons regroupé ici une sélection.
Iconoclastes
Le film culte «Blade Runner» (Etats-Unis, 1982) fait croire que nous volons depuis longtemps avec de telles autos iconoclastes. Le designer Syd Mead les a baptisées Aerodyne. Le dossier de presse les décrit à triple propulsion: moteur thermique, réacteur et moteur antigravité. D’où tirent-elles leur origine? Selon le nouvel épisode, «Blade Runner 2049», le concept serait d’inspiration Peugeot.
Audi RSQ
Dans «I, Robot» (Etats-Unis, 2004), Will Smith, qui incarne l’officier Del Spooner, circule dans les rues d’un Chicago futuriste au volant d’un prototype Audi. Désignée RSQ, l’auto a des billes géantes en guise de roues. Cette idée n’est pas d’Audi, mais du metteur en scène Alex Proyas. Tout comme les portières en aile de papillon raccordées aux montants B du coupé, et non aux montants A comme c’est le cas habituellement.
Cadillac Coupé De Ville
Dans le film «Mad Max: Fury Road» (Etats-Unis/Australie, 2015), le cheval de bataille du «méchant» s’appelle «Gigahorse». Pour concevoir le monstre, le réalisateur George Miller a soudé ensemble deux coupé DeVille de 1959. Propulsé par deux V16, l’engin transmet sa puissance aux quatre roues – 2 m de diamètre! – de l’essieu arrière. Pour hameçonner sa proie, l’auto dispose de deux harpons de chasseurs de baleines, en plus d’un lance-flammes.
Dodge Charger R/T
La saga «Fast and Furious» (USA, dès 2001) propose à ses spectateurs un défilé unique de bolides aussi bien restaurés que tunés. Particulièrement appréciée des amateurs de la franchise, la Charger R/T de Dominic «Dom» Toretto (interprété par Vin Diesel) verse moins dans le bling bling que les autres stars du long métrage. Un constat relativisé par l’énorme prise d’air pour alimenter le «big block» de 900 ch…
Lotus Esprit S1
Hormis l’Aston Martin DB10, une seule voiture a été créée sur mesure pour James Bond: la Lotus Esprit S1. Dans le film «L’Espion qui m’aimait» (GB, 1977), 007 prend la fuite avec un plongeon. «Wet-Nellie» est le surnom de l’auto sous-marine. Ce modèle a ressurgi à la fin des années 80, dans un entrepôt de location new-yorkais. Un couple l’avait racheté à l’époque pour 100 dollars, avant de revendre la Lotus, en 2013, à Elon Musk. Pour plus de 680 000 dollars!
Vaydor G35
Batman n’est pas le seul à disposer d’une voiture à son image. Son éternel adversaire, le Joker, avait lui aussi droit à une voiture dans l’un des derniers «DC Comics», «Suicide Squad» (Etats-Unis, 2016). En l’occurrence, il s’agit d’une Vaydor G35. Une «kit car» (carrosserie en kit) assemblée sur un châssis d’Infiniti G35. Peinte dans un rose bonbon, la Vaydor illustre, à elle seule, toute la folie du personnage interprété par Jared Leto.
Ford Deuce Coupé
Le créateur de Star Wars, George Lucas, rêvait d’être pilote de course. Avec son film «American Graffiti» (Etats-Unis, 1973), il ravive sa jeunesse sauvage et, parallèlement, ravive le culte des hot-rods américains. Les vieilles caisses modifiées ne manquent pas dans le film. L’une des plus belles est sans aucun doute la Ford Model B de 1932. Son toit a été «choppé» (rabaissé) d’environ 7 cm et son moteur est un V8 Chevy à carburateurs Rochester. Sa cylindrée? 5,4 l, au minimum.
K.I.T.T.
Si vous faites partie des automobilistes qui ne supportent pas les systèmes d’assistance à la conduite, n’achetez jamais une «K.I.T.T.»! En effet, la Pontiac Firebird Trans Am modifiée de la série télévisée «K 2000» (Etats-Unis, 1982-1986) est dotée d’une intelligence artificielle. Ainsi, pour le plus grand bonheur des amateurs de la série, elle ne cesse jamais de bavarder, en plus d’être capable de rouler toute seule.
Coyote X
C’est l’une des plus belles voitures de police de tous les temps: la Coyote X de la série «Hardcastle & McCormick» (connue chez nous sous le nom «Le juge et le pilote», Etats-Unis, 1983-1986) ressemble à une McLaren M6 GT. Il s’agit en réalité d’une «kit car» (carrosserie en kit) de la marque «Manta Cars». Le châssis de l’auto utilisée dans de la saison 1 n’est rien d’autre que celui d’une VW Coccinelle sur lequel les accessoiristes de la série ont monté un flat-4 de Porsche 914. A l’intérieur, c’est une Ferrari 308 GT qui servira de banque d’organes. Pour la saison 2, ce sera une DeLorean qui sera utilisée comme base.
Ectomobile Ecto-1
L’Ecto-1 de «SOS Fantômes» (Etats-Unis, 1984) a certainement figuré en masse dans les lettres destinée au Père Noël. Des fabricants de jouets, comme Lego et Playmobil, l’ont bien compris, eux qui offraient la voiture des chasseurs de fantômes dans leur catalogue. Ce n’est pas un constructeur automobile, mais Stephen Dane qui a réalisé l’Ecto-1. Il s’agit à l’origine une Cadillac Miller-Meteor de 1959.
Chevrolet Nova
Il semble bien que le seul et unique composant d’origine de cette Chevrolet Nova, qui joue les premier rôles dans le film «Boulevard de la mort» de Quentin Tarantino (Etats-Unis, 2006), soit le propulseur V8 350. Tous les autres éléments ont été revus: boîte de vitesses améliorée, carburateurs Edelbrock, transmission B&M, ou encore arceau de sécurité. Il faut ajouter que, sur les sept Nova, presque aucune n’a survécu au traitement de choc infligé par le cascadeur Mike lors du tournage. La dernière Nova du film est réapparue par hasard, il y a plus de six ans, sur le site d’enchères en ligne eBay.
Tumbler
Le superhéros de bandes dessinées Batman change de visage à l’envi. A l’instar de sa Batmobile. Des années 60 aux années 90, elle était la plupart du temps sportive. Mais depuis le Tumbler de «Batman Begins» (Etats-Unis/GB, 2005), le Chevalier noir (magistralement interprété par Christian Bale) roule dans un véhicule qui semble être né de l’union d’une Lamborghini, d’un Hummer et d’un bombardier furtif.
De Lorean DMC-12
Parmi toutes les voitures les plus extravagantes du cinéma, s’il en est une plus folle que toutes les autres, c’est bien la DeLorean du film «Retour vers le futur» (Etats-Unis, 1985). Pas seulement parce que le coupé est rarissime (la DeLorean n’a en effet été fabriqué qu’entre 1981 et 1982), mais plutôt parce qu’il permet de remonter le temps, ce qui n’a pas de prix.
Nautilus Car
Près de sept mètres de long sur deux de large, la Nautilus Car joue, aux côtés de Sean Connery, les premiers rôles dans le film «La ligue des gentlemen extraordinaires» (Etats-Unis/D, 2003). Designée par Carol Spier, assemblées sur un châssis échelle de Land Rover, les deux autos construites pour le film se relèvent hydrauliquement de 20 cm pour franchir les dos d’âne. La Nautilus Car repose sur six roues mesurant chacune 72 cm de diamètre.
Wagon Queen Family Truckster
S’il y avait un hit-parade des voitures les plus laides du cinéma, celle-ci pourrait être en tête. Cela ne rebute cependant pas Christie Brinkley, top modèle dans les années 80. Dans le roadmovie «Bonjour les vacances» (Etats-Unis, 1983), elle flirte avec le personnage principal Chevy Chase. L’auto a été réalisée à partir d’une Ford LTD Country Squire de 1979. Toutefois, un modèle de 1984 peut aussi servir de base à sa construction. Avis aux amateurs…