Entrée dans une ère nouvelle

Cinq puissances de moteurs électriques, trois capacités de batterie et un large choix de lignes d’équipements, le Skoda Enyaq iV entend ratisser d’emblée très large. Il a été dévoilé en première mondiale à Prague.

L’équipe placée sous la direction du chef designer allemand Oliver Stefani a réussi sa mission. Le premier modèle Skoda de série basé sur la plateforme modulaire d’électrification (MEB) du groupe Volkswagen semble bien né. Solidement campé sur les roues de 21 pouces qui équipaient les quelques exemplaires exhibés statiquement le 1er septembre dans la salle polyvalente O2 Universum de Prague, il a fait forte impression. Sa silhouette élancée, qui tient à la fois d’un SUV et d’un break (certains disent même d’un monospace…), fait quasiment l’unanimité. On a le droit d’être moins convaincu par la calandre lumineuse «Crystal Face», dont les 130 LED souhaitent la bienvenue au occupants de l’Eniaq iV. Mais ce gadget, sans doute censé évoquer le fameux cristal de Bohême, n’équipera que les versions haut de gamme.

Matériaux naturels et durables
En dépit des directives sanitaires imposées par la pandémie, les voitures de présérie exposées étaient ouvertes et chacun a pu s’asseoir à l’intérieur. Nonobstant sa longueur très contenue, l’Enyaq sait recevoir ses invités. Même avec un géant installé au volant, les passagers arrière jouissent de beaucoup d’espace au niveau des jambes. Skoda mise sur le développement durable pour les matériaux d’agencement intérieur. Les textiles, qui garnissent même les contre-portes et une partie de la planche de bord, se composent à 40 % de laine vierge et à 60 % de fibres produites à partir de bouteilles en PET recyclées. Bien qu’agréable au toucher, ce tissu fait évidemment place à du cuir dans les versions haut de gamme, dont les sièges avant sont profondément sculptés. «Un cuir tanné à l’aide d’un extrait provenant de feuilles d’olivier et non pas avec un produit chimique», tient à préciser un expert.

Pilotage au minimanche
Mais on est frappé surtout par la présence, dans la console centrale de ce véhicule électrique dépourvu de tunnel central, d’un mini-sélecteur de vitesses ayant peu ou prou le format d’une boîte d’allumettes. Et aussi par le grand écran du système d’infodivertissement (13 pouces de diagonale), qui émerge un peu abruptement de la partie centrale de la planche de bord. Si les phares full LED font partie de la dotation de série de ce véhicule dont le gabarit s’apparente à celui du Kodiaq, les versions plus richement dotées bénéficient de LED matricielles et de clignotants arrière à défilement.

Livrable en propulsion ou 4×4
L’Enyaq iV est proposé au choix en versions à deux ou quatre roues motrices. Sur les premières, un unique moteur électrique entraîne les roues arrière. Les déclinaisons 4×4 ont droit à un deuxième moteur, solidaire du train avant celui-là. Le client aura le choix entre trois capacités de batterie, toutes logées dans le plancher du véhicule et combinables avec cinq puissances de moteurs différentes. La version la plus musclée, qui animera la déclinaison sportive à quatre roues motrices Enyaq vRS iV, culmine à 225 kW (306 ch). À l’instar de tous les véhicules électriques de nouvelle génération, l’Enyaq est un véhicule connecté. L’application Skoda Connect permet entre autres de gérer les procédures de recharge de la batterie et de préconditionner l’habitacle. Compte tenu de la puissance de recharge maximale de 125 kW, la batterie de 82 kWh (77 kW nets) peut être requinquée de 5 à 80 % de sa capacité en seulement 38 minutes. Mais à domicile, avec une wallbox délivrant une puissance de 11 kW, l’opération peut prendre entre 6 et 8 heures.

Par Denis Robert

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