S’il est un constructeur qui s’est bâti une solide réputation de fabricant de voitures sûres, c’est Volvo. Une bénédiction d’un point de vue marketing, car la sécurité est un thème qui ne passe jamais de mode. La marque ne manque d’ailleurs pas une occasion d’insister sur cette propriété et de communiquer là-dessus : elle s’était notamment engagée en 2016 à rendre ses véhicules suffisamment sûrs pour qu’aucun occupant ne trouve la mort dans l’un d’eux à partir de 2020. Elle a à cet effet décidé de réduire la vitesse maximale de ses autos à 180 km/h, à compter du millésime 2021. Nous ne manquerons pas de vérifier, une fois l’année écoulée, si Volvo a atteint son noble mais ambitieux objectif.
Dans un autre registre, Volvo a récemment organisé un « lancer de voitures », dans le but de fournir aux secouristes des autos accidentées, pour les opérations de désincarcération. Toutefois, plutôt que de « bêtement » précipiter ces autos contre un mur, Volvo a mis sur pied un événement autrement plus spectaculaire : le constructeur a lâché des XC40 et V60, plusieurs fois, à partir d’une hauteur de 30 mètres. «Afin de permettre aux services de secours de se préparer à des scénarios hors normes en simulant les forces en jeu lors de collisions extrêmes, plus violentes encore que celles simulées lors d’un crash test conventionnel, Volvo Cars a récemment pris une initiative non moins extrême» explique le communiqué de presse. Des Volvo neuves ont ainsi été lancées dans le vide, à plusieurs reprises, dans le but de « simuler les dommages observés lors des scénarios de collision les plus extrêmes », comme lorsqu’un véhicule heurte un obstacle à haute vitesse, percute un camion ou subit un grave choc latéral.
Une heure pour agir
Lorsqu’un tel accident se produit, les secouristes doivent agir très vite pour sauver la vie des occupants prisonniers de leur carcan métallique. Les experts estiment que beaucoup se joue dans la première heure après l’impact : leur objectif est de dégager les passagers et de les amener à l’hôpital durant ce laps de temps.
Dans la majorité des cas, les services de secours vont faire leurs « emplettes » auprès des casses, pour choisir les véhicules qui finiront en miettes. Volvo a mis à disposition des véhicules neufs pour cet exercice un peu particulier. « En termes de résistance de l’acier, d’architecture de l’armature de sécurité et de durabilité globale, la différence est abyssale entre les voitures actuelles et celles construites il y a quinze ou vingt ans. (…) Il est fondamental pour les secouristes d’actualiser constamment leur connaissance des nouveaux modèles de voiture et d’adapter leurs procédures pour élaborer de nouvelles techniques de désincarcération» avance la marque, pour justifier le sacrifice de ces Volvo flambant neuves. A noter que, à partir de 30 mètres, la vitesse de l’impact s’élève à environ 87,34 km/h. Soit bien plus que les 64 km/h rejoints lors du test de choc frontal réalisé par l’EuroNCAP ; sans compter que l’organisme européen utilise un obstacle fixe, mais déformable, pour son crash. Relevons enfin, pour l’anecdote, qu’il faut remonter jusqu’à 2001 et la S60 pour trouver une Volvo qui n’a pas obtenu le score maximal aux crash tests de l’EuroNcap.