La course aux propulsions alternatives

Si les constructeurs sont nombreux à prendre le chemin du tout électrique, certains explorent d’autres voies.

Hybride, électrique ou hydrogène: quelle est la meilleure solution? La réponse à cette question varie selon le constructeur.

Encore une fois, le président du directoire de Volkswagen, Herbert Diess, a déclaré qu’il ne voyait aucune alternative à l’électricité. «L’électrification est la bonne voie», a déclaré le PDG du géant allemand, en annonçant que Traton, une filiale Utilitaires de Volkswagen, allait se concentrer uniquement sur l’électromobilité à l’avenir. 

Cédant aux pressions politiques qui visent la neutralité carbone, de plus en plus de constructeurs proclament l’ère du moteur thermique révolue. Mais, dans l’euphorie générale, on a tendance à oublier une chose: le passage à l’électromobilité n’est pas forcément la suite logique. Divers constructeurs préfèrent abattre d’autres cartes en investissant dans les carburants synthétiques ou dans la propulsion à l’hydrogène. Etat des lieux.

Toyota

S’il peut se targuer d’être pionnier en ce qui concerne les propulsions alternatives, Toyota n’est, en revanche, pas très avancé dans le domaine des véhicules électriques. Cela pourrait rapidement changer, le géant nippon investissant beaucoup d’argent dans les nouvelles batteries solides. Il n’y a cependant pas de volonté d’abandonner le moteur thermique. En outre, le CEO de Toyota, Akio Toyoda, ne cache pas son scepticisme quant à une transition trop rapide, mettant en garde contre les difficultés d’approvisionnement en courant. Avec sa Mirai, Toyota est également un pionnier en matière de pile à combustible, un domaine dans lequel le constructeur croit dur comme fer, comme en témoigne le jusqu’au-boutisme technique de la Mirai de seconde génération (lire en page 4).

Volkswagen

Le président du directoire, Herbert Diess, se fait l’apôtre de la propulsion électrique. En dépit de ces rodomontades, le Groupe se donne jusqu’en 2040 pour lier son destin à la propulsion électrique, définitivement. Ainsi, les principales marques du Groupe comme VW et Audi ont ordre de cesser le développement des moteurs thermiques. Bien évidemment, Porsche a un statut à part, Zuffenhausen prévoyant également d’abandonner le moteur thermique en 2030, à une exception près: la 911. En outre, Porsche a tout récemment annoncé avoir entamé au Chili la construction d’un site de production de carburants synthétiques. Lequel pourrait produire 550 millions de litres d’e-fuels par an à partir de 2025.

GM

Pour le géant américain, tout est clair: l’avenir est électrique. Comme l’a proclamé la PDG, Marry Barra, GM ne fabriquera plus de moteurs thermiques à partir de 2035. Et l’hydrogène n’est pas à l’ordre du jour, non plus.

Stellantis

Le CEO de Stellantis, Carlos Tavares, a la réputation d’être l’un des plus fervents détracteurs de la voiture électrique. On peut donc s’attendre à ce que le moteur thermique continue à jouer un rôle important pour ce nouveau géant de l’industrie, et ce en dépit de l’électrification.

Honda

Déjà fort de sa petite «e», Honda pourrait bien mettre les bouchées doubles en matière d’électromobilité; c’est en tout cas ce que laisse à penser la nomination de Toshihiro Mibe, fervent défenseur de l’électromobilité au poste de PDG. Ainsi, d’ici à 2030, les deux tiers des ventes devraient consister en des véhicules électrifiés.

Ford

Pour le numéro deux du marché américain, il n’y aura plus de moteurs thermiques dès 2030, comme le constructeur l’a annoncé début février. Avec une exception pour les gros utilitaires de plus de 3,5 t.

Renault-Nissan-Mitsubishi

Au sein de l’alliance, les différents acteurs œuvrent ensemble au développement de plateformes communes. Comme l’a annoncé le CEO de Renault, Luca de Meo, le constructeur au losange devrait cesser de vendre des moteurs thermiques au plus tard en 2035. Dans le domaine des utilitaires, Renault voit cependant du potentiel dans la pile à combustible. De son côté, Nissan n’a pas vraiment de plan concret, à part la Leaf et l’Arya, qui devraient toutes deux plaire au marché chinois. Mais le moteur thermique devrait continuer de jouer un rôle de choix au sein de l’entreprise. Les rumeurs perdurent quant à un éventuel retrait de Nissan en Europe.

Hyundai-Kia

Alors que le groupe coréen est pleinement engagé dans la propulsion électrique, la marque Hyundai s’affiche en véritable pionnière de la propulsion à hydrogène. D’une part, avec le Nexo (pour les véhicules de tourisme) et, d’autre part, sur les utilitaires. Grâce à sa stratégie de déploiement de stations-service à hydrogène et l’importation prévue de 1500 camions, la Suisse est d’ailleurs un vrai laboratoire à ciel ouvert pour Hyundai.

Mercedes/Daimler

Mercedes a d’ores et déjà cessé le développement de ses nouveaux blocs thermiques, mais l’abandon complet du moteur à combustion n’est prévu que d’ici à 20 ans, selon la stratégie «Ambition 2039». Avec Smart, Daimler dispose d’une voiture 100% électrique depuis 2005 déjà. Présentée par Daimler Trucks en 2020, la pile à combustible à hydrogène n’alimentera probablement que les poids-lourds.

BMW

Avec sa gamme i, BMW a été, lui, l’un des pionniers de l’électromobilité. Mais ce n’est que tout récemment que cette électromobilité est revenue à l’ordre du jour. Le moteur thermique conservera la place qui est la sienne dans la gamme. De son côté, Mini a scellé le destin du moteur thermique: à partir de 2031, il n’y aura plus que des Mini 100% électriques. Quant à l’hydrogène, il a été très tôt, lui aussi, l’une des priorités de Munich.

Volvo & Polestar

S’il a déjà totalement enterré le gazole, Volvo prévoit d’abandonner également le moteur thermique à partir de 2030. Avec Polestar, la marque fait déjà la part belle au tout électrique.

Jaguar Land Rover

Si Jaguar est appelée à devenir une marque 100% électrique dès 2025, Land Rover reste fidèle au moteur à combustion, pour le moment du moins.

Mazda

Avec une seule et unique proposition électrique jusqu’à présent (à savoir le MX-30, qui ne se vend pratiquement pas), Mazda est plutôt à la traîne en matière d’électrification. C’est que la japonaise semble croire aux carburants synthétiques. «Nous sommes convaincus que les e-fuels à empreinte carbone neutre et l’hydrogène peuvent apporter une contribution réelle à la réduction des émissions – non seulement pour les futurs véhicules, mais aussi pour ceux qui circulent déjà. Ils esquissent une deuxième voix, plus rapide, vers la neutralité climatique», a martelé Wojciech Halarewicz, le Vice President Communications & Public Affairs de Mazda Europe.

Subaru

Selon certaines rumeurs, Subaru ne devrait pas tarder à dévoiler une première voiture électrique développée avec Toyota. Un VE qui devrait logiquement embarquer une batterie solide.

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