Lors de sa présentation en 2017, la Jeep Compass de seconde génération avait marqué le retour de la firme américaine sur le segment C des SUV. Non sans succès: «Avec plus de 200 000 unités vendues depuis son lancement en Europe, le SUV compact Jeep est le moteur des performances commerciales de la marque et représente plus de 40% de ses ventes», s’enorgueillit le constructeur dans un communiqué. Un véhicule d’importance donc, qu’il devenait urgent de «verdir» face aux impératifs de l’Union européenne. Ce que Jeep lui octroyait l’année dernière. D’une part, en déclinant son SUV dans une version hybride rechargeable et, d’autre part, en rapatriant ses lignes de production du Mexique vers l’Italie, à Melfi, où sont déjà assemblés le Renegade ainsi que la Fiat 500x.
Autant d’efforts qui contribuent à réduire l’empreinte environnementale du véhicule. Pour convaincre définitivement, il ne restait plus qu’à peaufiner l’enveloppe, ce que le constructeur a réalisé en dévoilant la version restylée du modèle. Extérieurement, les modifications se résument à des optiques avant affinées, un bouclier étiré ainsi que des feux arrière à LED, désormais légèrement teintés. Subtiles, ces évolutions tranchent avec le nouvel intérieur que le Compass propose; c’est dans l’habitacle que le Jeep opère le plus de changements.
4xe: synonyme d’hybride
Si Jeep continuera de proposer son Compass dans des versions 100% thermiques, seules les versions hybrides auront désormais droit à la transmission intégrale. Disponible en deux versions, l’une de 190 ch et l’autre de 240 ch, le Jeep Compass 4xe tire sa cavalerie d’un 4-cylindres 1,3 litres turbocompressé à essence (130 ch et 180 ch selon la version) associé à une boîte automatique à six rapports. Disposée sur l’essieu arrière, la machine électrique de 60 ch permet au Compass de continuer à proposer une transmission intégrale. A noter que la batterie de 11,4 kWh située sous la banquette arrière se recharge en 1h30 sur une wallbox de 7,4 kW (chargeur limité à 7,4 kW) et en 3h via une prise domestique classique. De quoi permettre des déplacements sans émissions sur des distances avoisinant les 50 km (entre 47 et 49 km suivant la version selon le cycle WLTP). Sur les longs trajets, avec le moteur à combustion interne, les émissions moyennes de CO2 sont comprises entre 50 et 51 g/km en mode hybride (cycle WLTP). Quant à sa consommation, elle est donnée pour 2,2 l/100 km. Une valeur qui impliquera de nombreux arrêts pour recharger, évidemment. Mais comment toute cette technique fonctionne-t-elle ensemble?
Fort de son couple de 270 Nm, le SUV s’est révélé plutôt dynamique à l’essai, sa motorisation électrique procurant un réel avantage à l’accélération. Pour autant, il ne faut pas croire que le Compass soit conçu pour des virées sportives. Loin s’en faut; le typage très souple des suspensions le rend davantage adapté aux longs voyages. Cela dit, ses avantages sont aussi ses inconvénients; confortable, le Compass souffre logiquement d’une certaine prise de roulis dans les virages.
Personnalisation poussée
Disponible en cinq finitions («Longitude 4xe», «Limited 4xe», «Trailhawk 4xe», «S 4xe» et «80th Anniversary 4xe»), le Compass 4xe débute à 41 990 francs et s’arrête à 54 490. A ces tarifs, il faudra, bien entendu, ajouter celui de la wallbox, que Jeep propose à 550 francs. Enfin, les plus mordus feront également un saut par le département Mopar, qui propose plus d’une centaine d’accessoires capables de compléter les fonctionnalités du 4×4.
Vous trouverez la fiche technique de ce modèle et les mesures effectuées par la RA dans la version imprimée et dans le e-paper.