Plaisir sans toit

L’Audi A5 constitue déjà un excellent choix pour faire de belles balades. C’est encore plus vrai avec une capote en toile.

La plateforme modulaire du groupe Volkswagen est comme une médaille. Son bon côté est qu’il permet de produire de façon très économique une multitude de modèles très différents. Et puis il y a le revers, c’est-à-dire qu’elle rend ces voitures interchangeables. Cela dit, le client y trouve son compte: les diverses combinaisons de modèles, de carrosseries et de motorisations étoffent l’offre à disposition. Parmi toutes ces variantes, il y a toujours un moteur qui convient le mieux à un modèle donné. C’est le cas du bloc essence de l’Audi A5 Cabrio 45 TFSI de notre essai, le plus puissant hormis celui de la S5.

Sans surprise, l’A5 Cabrio est équipée du moteur EA888, l’un des moulins les plus répandus du groupe VW. Dans cette configuration, le quatre-cylindres en ligne turbocompressé délivre une puissance de 195 kW (265 ch) et un couple de 370 Nm. Comparée à la S5 , l’A5 45 TFSI s’avère un peu plus calme, car elle dispose de 90 ch de moins. Alors que la S5 est la sportive par excellence pour enchaîner les virages des cols alpins cheveux au vent, la 45 TFSI est plutôt l’auto idéale pour faire du «cruising» avec une bonne réserve de puissance pour «le cas où». Il lui faut une seconde de plus que la S5 pour passer de 0 à 100 km/h, mais cela ne devrait guère influencer la décision pour la plupart des acheteurs de l’A5. Le chrono de 6,4 secondes du 2.0-litres montre que ses performances sont largement suffisantes dans la majorité des situations. La transmission intégrale est de série, mais contrairement à la S5, l’A5 45 TFSI mise sur une boîte à double embrayage à 7 rapports.

Cette motorisation, certes puissante mais pas exagérément explosive, s’accorde bien avec le châssis de l’A5, dont les réglages sont nettement plus souples que ceux, fermes et sportifs, de sa plus proche concurrente, la BMW 430i Cabrio. Alors que la BMW est à l’aise sur les routes sinueuses de montagne, l’A5 est plutôt taillée pour l’autoroute et les larges routes de campagne. Sur ces terrains de jeu, elle s’en sort mieux que la S5 Cabrio, dont les amortisseurs rigides invitent moins à des trajets longs.

Toit souple à l’ancienne

Lorsque le toit est ouvert, les bruits dus au vent sont relativement forts, même avec le filet anti-remous. Le calme revient une fois la capote relevée, bien qu’elle soit en toile et non en dur. Toutefois, la garde au toit devient alors un peu trop limitée aux places arrière. Mis à part cela, l’espace y est généreux, surtout quand la capote est abaissée. L’intérieur de l’A5 Cabrio remonte à son lancement en 2017 et le facelift de 2021 n’a pas changé grand-chose, à part la suppression du bouton commandant le système d’infodivertissement sur la console centrale et son remplacement par une surface tactile. Pour la climatisation et quelques autres fonctions, comme le sélecteur de modes de conduite, il y a toujours des touches physiques. Comme d’habitude, l’intérieur est joliment réalisé, comme sur notre voiture d’essai, où les boiseries à pores ouverts étaient combinées au cuir matelassé.

A qui s’adresse la version la plus puissante de l’A5 Cabrio? A tous ceux qui veulent rouler vite, sans pour autant faire n’importe quoi sur la route. En revanche, pour les balades coude à la portière, la variante de 204 ch à 62 400 francs (contre 72 750 francs pour la 45 TFSI) fera très bien l’affaire. 

Résultats

Note de la rédaction 74.5/100

moteur-boîte

Malgré les 1840 kg, le 2.0-litres turbo de 265 ch permet de conduire l’Audi A5 Cabrio de façon dynamique, mais elle n’est pas vraiment vive.

trains roulants

La direction est assez précise, mais elle laisse remonter peu d’informations dans le volant. Le réglage du châssis privilégie le confort au sport.

Habitacle

L’intérieur séduit grâce à une belle finition et des matériaux de qualité. Lorsque la capote est baissée et en l’absence du filet anti-remous, les turbulences sont particulièrement audibles.

Sécurité

Tous les systèmes d’assistance sont disponibles, mais en option… L’ergonomie est exemplaire, ce qui permet de garder les yeux sur la route.

Budget

Notre voiture de test n’est pas bon marché, près de 100 000 francs, et ce, sans le régulateur de vitesse adaptatif ni l’assistant de trajectoire.

Verdict 

L’A5 Cabriolet est un bon compromis. Pas aussi sportive que la S5, elle se montre malgré tout rapide dans sa version 45 TFSI. Cependant, pour se balader tranquillement, le moteur de 204 ch suffit.

Vous trouverez le fiche technique de ce modèle et les mesures effectuées par la RA dans la version imprimée et dans le e-paper.

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