Confort rehaussé

Peugeot transforme la 408 en un crossover croisant les genres. Quels sont réellement les arguments que peut faire valoir une telle carrosserie?

Exit la berline familiale sortie au début des années 2010; la nouvelle Peugeot 408 est désormais une… à dire vrai, on ignore ce qu’il faut dire tant ce nouveau modèle mélange les styles. Certes, ce véhicule n’est pas le premier à tenter des croisements de genres, cependant, c’est la première fois qu’une Peugeot obtient la désignation d’une berline (soit un seul zéro dans la désignation du modèle) tout en étant rehaussée comme un SUV, lesquels sont généralement désignés par deux zéros. A n’y rien comprendre! Qu’importe, l’essentiel, c’est que la voiture soit jolie –  nous vous laissons libres de vous faire une opinion sur ce point – et surtout, qu’elle soit techniquement aboutie.

La 408 est assemblé sur la plateforme EMP2 de Stellantis. Cela explique en grande partie pourquoi son habitacle ressemble tant à celui de la dernière 308, dévoilée l’année dernière. En effet, à l’intérieur, la berline «baroudisée» reprend la dernière génération d’i-Cockpit, reconnaissable par son volant compact et ses compteurs surélevés, munis d’une technologie de superposition d’image. L’affichage tête haute devient ainsi superflu. De son côté, le système d’infodivertissement, situé au centre de la planche de bord, se passe désormais de touches «style piano» au profit de raccourcis numériques qui peuvent être programmés librement. Cette innovation est regrettable car les commandes tactiles sont loin d’être la panacée lorsque la route demande toute notre attention. Ainsi, pour trouver une commande aussi simple que la fonction de chauffage des sièges, le conducteur doit désormais passer par le menu de l’écran d’infodivertissement. Peu pratique! En revanche, le tout est assez joli et surtout plutôt bien fini.

Une offre essence et une autre hybride

Peugeot lancera la 408 en Suisse avec trois motorisations: deux hybrides plug-in de 133 kW (180 ch) et 165 kW (225 ch) ainsi qu’une essence de 96 kW (130 ch). Dans son segment, qui comprend également la C5 X de Citroën et la Polestar 2, le 3-cylindres 1.2 PureTech paraît un peu faiblard, d’autant que l’allure imposante et le style quelque peu agressif de l’engin laissent à penser qu’un moteur d’une certaine puissance sommeille sous le capot. Cela n’est vraiment pas le cas. Aussi, malgré un poids à vide de seulement 1328 kg, l’accélération de 0 à 100 demande plus de 10 secondes, ce qui n’est franchement pas terrible. Selon la marque, ce résultat ne freinerait pas le succès du modèle en concession. 

Il en va d’ailleurs de même pour les motorisations plus puissantes, les hybrides plug-in. Nettement plus performantes, les motorisations hybrides rechargeables sont également très bon marché, il  y a seulement 3000 francs d’écart le 1.2 PureTech 130 ch et le 1.6 PHEV 180 ch. Etant donné le surplus technologique embarqué (batterie, machine électrique, condensateur…) et la puissance supplémentaire de 50 ch mesurée, c’est cadeau! Quant à l’hybride le plus puissant, il passe la barre des 50 000 francs, ce qui est nettement moins intéressant eu égard de la ressemblance technique des deux moutures hybrides. Malheureusement, seule la version haut de gamme de 225 ch était proposée par Peugeot lors de cet essai. 

Le confort, son point fort

Bien connue, cette chaîne cinématique est convaincante: le couple est abondant et il permet une conduite engagée. L’empattement allongé est gage de stabilité, un avantage appréciable surtout les routes de campagne ou sur autoroute. Dans les lacets, le véhicule s’est montré moins agile, ce qui contraste avec la précision de la direction. 

Il n’en reste pas moins que le confort est le grand point fort de la nouvelle 408. Très bien suspendue, la berline rehaussée profite en outre de volumes généreux, à l’avant comme à l’arrière. Pour réussir pareille prouesse sur un coupé, Peugeot a dû se creuser les méninges et rassembler tout son savoir-faire. Ainsi, les «oreilles de chat» sur le bord du toit cachent les charnières du hayon arrière. Ce dernier s’articule très en avant, améliorant la garde au toit pour les passagers des places arrières. A tel point que les Français sont nombreux à voir dans ce crossover assemblé à Mulhouse la prochaine voiture présidentielle de la cinquième République. Oui, rien que cela! 

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