IL EST FOOOOOORMIDAAAABLE!


SOMMAIRE RA N°22/2016 (02.06.2016)


À LA UNE
Tunnel de base du Gothard: Tout savoir sur l’ouvrage du siècle
ACTU
Design: Van den Acker, de Renault, à nouveau primé
ESSAI/PREMIER CONTACT
Jaguar F-Pace: Un SUV haute performance
McLaren 570GT: La carte du Grand Tourisme
VW Golf GTI 40: La plus radicale de la famille
SPORT
Rallye du Chablais: Carron s’approche du titre

Édito

par Jérôme Marchon, rédacteur en chef


La Suisse a inauguré hier le plus long tunnel ferroviaire au monde. Si les premières esquisses et idées datent de 1947, c’est dans les années 90 que le projet a réellement pris son envol, par l’acharnement d’un seul homme: Adolf Ogi. Le «moniteur de ski de Kandersteg» a porté à bout de bras le projet dès son entrée au Conseil fédéral en 1988. A la tête du DFTCE (l’ancien nom du DETEC), il a su, à maintes reprises, user avec habileté de son génie politique pour faire avancer le projet. Jusqu’à se fâcher sérieusement avec son collègue socialiste Otto Stich, harpagon des finances fédérales d’alors, pour qui un sou sorti de la caisse fédérale semblait s’échapper de sa cassette personnelle.

Il a fallu ensuite, pour Dolfi, convaincre l’entier de la population suisse sur la nécessité de creuser les deux tunnels de base, celui du Lötschberg et du Gothard. Le concept des NLFA était né et fut accepté par 64% de la population en septembre 1992.

La suite se jouera à l’échelon international avec les partenaires européens, pour qui le concept de ferroutage s’assimilait à du mandarin niveau expert. Les instances de Bruxelles ne juraient que par le transit des bahuts de 40 tonnes sur les autoroutes suisses. Adolf Ogi saisit donc son bâton de pèlerin pour évangéliser ces caciques étoilés, quitte à utiliser des méthodes peu orthodoxes – mais parfaitement légales – pour les convertir au rail. On en rit aujourd’hui.

Alors oui, les ingénieurs, ouvriers, mineurs et l’ensemble des personnes qui ont œuvré durant les 23 ans qu’a duré ce chantier pharaonique méritent qu’on leur rende hommage. Mais avant que le premier coup de pioche ne soit donné, le Gothard était avant tout un formidable chantier politique que seul un homme à l’envergure d’un vrai chef d’Etat était en mesure de diriger. Adolf Ogi est de ceux-ci, probablement le dernier que la Suisse ait connu à ce jour. Le dernier dont on se rappelle le discours du Nouvel-An 2000 devant son tunnel du Lötschberg, sapin à la main. Le dernier, qui, selon la légende, s’est pris une biture avec un président américain pour faire avancer la diplomatie suisse. Doris, Simonetta, Alain, Didier, Guy, Johann et Ueli devraient s’en inspirer. Merci Dolfi!

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