Le blitz tiraillé entre passé et avenir, le même jour. Alors que la marque annonçait lundi une vaste offensive de produits pour 2020 mettant l’accent sur l’électrification, elle subissait dans le même temps la perquisition de ses locaux de Rüsselsheim et de Kaiserslautern. En cause, selon le quotidien allemand Bild, des manipulations présumées sur les moteurs diesel 1,6 l et 2,0 l des Insignia, Zafira et Cascada construites entre 2012 et 2017; les unités concernées seraient 95 000 au total. La marque s’est défendue en affirmant que ses modèles «répondent aux prescriptions en vigueur». Opel ajoute être en train de «coopérer entièrement avec les autorités», mais qu’elle se défendrait «si une ordonnance devait être rendue» par le juge.
Futur électrisant
Indépendamment des mesures prises par la justice, ces problèmes liés à d’éventuelles manipulations des gaz d’échappement appartiendront bientôt au passé. La marque se prépare, conformément à son plan de relance de 2017, à électrifier peu à peu sa gamme: quatre des huit modèles en arrivage d’ici fin 2020 rouleront aux électrons, partiellement (hybrides rechargeables) ou à 100%. Citons le débarquement en 2019 du Grandland X plug-in hybride (PHEV) et, surtout, de la nouvelle Corsa. La citadine emblématique du blitz, disponible à la commande dès l’été 2019, disposera d’une propulsion 100% électrique. Elle viendra ainsi rompre le monopole de la Renault Zoé dans le segment des citadines aux électrons. La marque rappelle son engagement à offrir une déclinaison entièrement électrique pour chaque modèle, à l’horizon 2024.La marque n’en oublie pas les motorisations traditionnelles pour autant. Ainsi, aux côtés des Grandland X PHEV et Corsa électriques, Opel lancera un nouveau Vivaro en 2019; le successeur du Mokka X, qui reprendra la plateforme du prochain Peugeot 2008, est attendu pour 2020. La firme de Rüsselsheim rappelle l’importance revêtue par les SUV dans leur stratégie, puisqu’elle estime qu’ils représenteront 40% de leurs ventes en 2021, contre 25% aujourd’hui.