Plus bas, plus large, plus rapide – telle était la devise des fanas de bagnoles dans les années 1990 et 2000. C’est aussi l’époque à laquelle MTV remplace progressivement la diffusion de clips musicaux par des émissions de tuning comme «Pimp my Ride». Des blockbusters chantant les louanges du tuning comme «Manta, Manta» (énorme succès en Allemagne), mais surtout la saga des «Fast and Furious», voyait le jour à la fin du millénaire dernier. Dans ces longs métrages, des montagnes de muscles «balançaient» des répliques cultes du style: «Tu lui brises le cœur, je te brise la tête!» (The Fast and The Furious, 2001)! Toujours est-il que les «nineties» et les années 2000 nous ont servi un plateau de stars à quatre roues fort emblématique. Et toujours plus «tuné», donnant naissance à une véritable tendance. Dans cette seconde sélection (lire la RA 15/2020 pour le premier épisode), nous retenons celles qui, selon nous, ont le mieux incarné cette époque.
BMW 735i Dans la saga «Le Transporteur» (dès 2002), Frank Martin, interprété par Jason Statham, se fie tout d’abord à BMW pour réaliser ses missions, avant d’abandonner la Série 7 au profit d’une Audi A8 dès le second opus. Un second placement de produit pour la marque bavaroise qui avait déjà glissé son vaisseau amiral dans le 18e James Bond, «Demain ne meurt jamais» (1997). Une anecdote? BMW a «triché» lors du tournage. La marque munichoise a utilisé une 750i à boîte manuelle au lieu d’une simple 735i.
Chevrolet Chevelle La Chevelle millésime 73 du film d’action «Drive» (Etats-Unis, 2011) n’a pas moins de sex-appeal que le personnage principal, Ryan Gosling. Qui n’était même pas né lorsque la populaire muscle-car trustait les victoires en courses de Nascar dans les années 70. Mais la Chevy n’était pas seulement une boule de muscles, elle était aussi une pionnière de la sécurité: toit renforcé, arceau de sécurité et les premiers pare-chocs de l’industrie automobile résistant à un impact à cinq miles/heure.
Chevrolet Silverado C2500 Si Uma Thurman est sans conteste la vedette féminine de «Kill Bill», il est certain que la star automobile du film n’est autre que le Chevrolet Silverado. Peint dans un jaune poussin et recouvert d’un sticker rouge en forme de flammes sur sa face avant, il porte en outre l’inscription «Pussy Wagon» sur sa ridelle de malle arrière. Une inscription restée culte et qui a poussé Quentin Tarantino à conserver la voiture après le tournage du film. A noter que le célèbre réalisateur a ressorti le pick-up à l’occasion des clips «I’m really hot» de Missy Elliott et «Telephone» de Lady Gaga et Beyoncé. Fait étrange, Uma Thurmann avait pourtant déclaré que le véhicule avait été détruit à la fin du tournage…
Ford Mustang Mach 1 «Elle n’est pas à vendre», objecte l’ex-tueur à gages John Wick dans le film éponyme (Etats-Unis, 2014) au Russe qui veut lui racheter sa Ford Mustang Mach 1. Pour s’en procurer une, il faudra débourser au minimum 169 000 $, affirme-t-on chez Classic Recreations, le préparateur américain qui a réalisé la Mach 1 du film. Ford va bientôt commercialiser sa lointaine cousine, la Mach E.
Jaguar E-Type De façon aussi primitive que géniale, l’acteur Mike Myers, dans la parodie de film d’espionnage «Austin Powers» (Etats-Unis, à partir de 1997), sauve à plusieurs reprises la planète. Il le fait avec une débauche de sex-appeal, au volant d’une irrésistible Jaguar Type E affublée d’un Union Jack sur le capot et d’une plaquette «Shaguar» sur la malle arrière. Tout simplement génial… et primitif.
Land Rover Defender Ce tout terrain à l’allure martiale issu du film d’aventure «Lara Croft: Tomb Raider» (Etats-Unis, GB/2001) a séduit le public, presque autant que l’héroïne. Doté de projecteurs additionnels, d’une galerie de toit, d’un treuil, en plus d’une pléthore d’accessoires, le Defender du film (une version 110 à simple cabine) sera l’occasion pour Land Rover de décliner son mythique 4×4 dans une version spéciale, laquelle sera assemblée sur un châssis de 110 «Crew Cab».
Opel Manta B «Manta, Manta» (D, 1991), mais aussi «Manta – Le Film», ont attiré chacun plus d’un million de spectateurs dans les cinémas. Lesquels ont ri en entendant les platitudes macho de Till «Bertie» Schweiger et les blagues sur les Opel Manta. Le pauvre coupé du Blitz n’a pas vu sa cote remonter après ce film, lui qui avait déjà la réputation – aux yeux de certains – d’être une voiture pour «beaufs». Schade!
Nissan Skyline R34 GT-R Ah, comme elle nous a fait rêver! Ce n’est pas pour rien si la saga «Fast and Furious» (neuf épisodes, Etats-Unis, à partir de 2001), a accompagné toute une génération. Sur la légion de voitures «tunées» à l’écran, certaines ont plus marqué les esprits que d’autres. A commencer par la Toyota Supra du premier opus, ou dans le deuxième épisode, la Nissan Skyline R34 GT-R. Toutes deux étaient conduites par l’une des principales figures de la saga, Paul Walker. L’acteur trouvera la mort à bord d’une Porsche Carrera GT.
Peugeot 406 Lorsque «petit Daniel» (interprété par Samy Naceri) se met au volant de l’emblématique 406, même les Mercedes 500E et Mitsubishi Lancer Evo doivent s’incliner. Huit exemplaires de la berline française ont été sacrifiés pour les besoins du tournage, même si deux d’entre elles n’avaient ni sièges, ni moteur. A noter qu’un exemplaire (intact!) est jalousement conservé au musée du constructeur.
Subaru Impreza WRX Au début du mélodrame d’action «Baby Driver» (Etats-Unis/GB, 2017), on découvre le jeune blanc-bec «Baby» Miles assis dans une Subaru WRX. En attendant les membres de son gang, il embrasse le volant et, quelques secondes plus tard seulement, change de rapport avec l’énergie du désespoir. Cette Impreza WRX de 2006 est hors norme: propulsion, différentiel de train arrière optimisé et moteur turbo de plus de 300 ch. L’acteur Ansel Elgort l’a tellement aimée qu’il a fini par s’en offrir une.