Grâce à quelques astuces, il est possible d’économiser entre 300 et 500 francs par an sur sa couverture d’assurance automobile. C’est le constat que faisait Patrick Ducret, directeur général de Bonus.ch, dans nos colonnes l’an dernier (RA 41/2020). Selon le responsable du site de comparaison, 80% des Suisses pourraient épargner sur leur prime d’assurance automobile, en respectant quelques règles simples, que nous rappelons ici.
- Réévaluer ses besoins: Une voiture neuve n’aura pas les mêmes besoins en couvertures qu’une auto en bout de course. S’il est logique de bichonner une voiture neuve avec tous les égards (casco intégrale, etc.), il ne sert à rien de «sur-assurer» un «tas de ferraille»: la valeur de l’auto diminue avec les années. Mieux vaut supprimer les couvertures «de luxe», comme la casco parking ou la casco intégrale (7 ans maximum pour cette dernière). Augmentez la franchise, à mesure que «titine» prend de l’âge: mieux vaut garder son argent en vue d’un nouvel achat.
- Contrats d’un an uniquement: Bien que les courtiers en assurances tenteront systématiquement de vous faire signer des engagements sur cinq ans, exigez un contrat d’un an au maximum. Vous serez ainsi libre de vous laisser tenter par les sirènes de la concurrence d’année en année, ou de renégocier votre police actuelle, au terme de la durée contractuelle. Si votre courtier vous fait miroiter une offre imbattable, en l’échange d’un paraphe sur cinq ans, demandez alors une clause de résiliation annuelle de la police d’assurance.
- Comparaison, la voie de la raison: Rien de tel que de mettre les compagnies d’assurance en concurrence, pour obtenir la meilleure prime. D’autant qu’avec les sites de comparaison en ligne, tels que Comparis ou Bonus.ch, il suffit de quelques minutes pour se rendre compte des écarts – parfois du simple au double, à prestation égale – entre les primes d’assurance et se faire envoyer une offre. Laissez toutefois une chance à votre assureur actuel de s’aligner: présentez lui l’offre obtenue en ligne, il sera quasiment obligé de faire un geste.
- Doublions à éliminer: L’élimination des couvertures d’assurance à double est la façon la plus facile et indolore d’économiser 200 francs au minimum sur sa prime annuelle. Il est possible de renoncer à l’assurance passagers, qui «doublonne» avec la couverture «accident», dont tout résidant suisse ou de l’UE bénéficie. La couverture «objets emportés» est redondante avec l’assurance ménage, qui intervient déjà en cas de vol simple à l’extérieur. Enfin, si vous êtes déjà affilié au TCS, nul besoin de souscrire à l’assurance «mobilité».
- Calculer au lieu de déclarer: Pour les sinistres dont le montant des réparations est en-dessous de 1000 francs, n’appelez pas votre assurance et préférez payer de votre poche. En l’absence de protection du bonus, vous reculerez de quatre classes dans l’échelle des primes et il vous faudra autant d’années sans sinistres pour revenir à votre niveau initial. Bon à savoir: dans le cas où vous déclarez tout de même un sinistre, vous êtes libre de résilier votre contrat d’assurance dans les 14 jours qui suivent le versement de la prestation.
- Fin de leasing à annoncer: Les véhicules pris en leasing ont tendance à coûter plus cher en primes d’assurance à leur bénéficiaire. Les compagnies d’assurance retiendront que, puisque le véhicule ne leur appartient pas, ils en prendront moins soin. Pour cette raison, il est impératif de déclarer la fin du leasing à son assureur, afin de bénéficier d’une ristourne. Même chose pour les cours de perfectionnement à la conduite: ceux-ci donnent souvent droit à des rabais sur les primes d’assurance, mais il est nécessaire d’envoyer l’attestation à la compagnie.
- Des « extras » précieux: Une protection du bonus fait partie des couvertures «extra» que les experts s’accordent à recommander: pour quelques dizaines de francs par an, l’assureur ne vous infligera pas de malus pour un, voire deux (selon les compagnies) sinistres par an. Autre couverture recommandable: la renonciation de poursuite en cas de faute grave. En souscrivant à cette option, l’assureur ne se retournera pas contre vous, si vous commettez une faute grave, comme brûler un feu rouge. La conduite en état d’ébriété ne rentre pas dans cette catégorie.